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Bordeaux La petite récolte 2013 surveillée de près

Publié le lundi 27 janvier 2014 - 16h48

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La faible vendange dans le Bordelais est encore synonyme de casse-tête pour pas mal de viticulteurs : les petits volumes ne remplissant pas toujours les cuves, certains viticulteurs ont fait le choix d’un assemblage précoce. Ils surveillent attentivement leurs rares cuves remplies.

Les vinifications posent problème à Bordeaux à cause de la petite récolte de 2013. © P. ROY

Les vinifications posent problème à Bordeaux à cause de la petite récolte de 2013. © P. ROY

« On a tout fait pour remplir nos cuves. Du coup, on a effectué l’assemblage de nos neuf parcelles au moment des vendanges. Habituellement, c’est une opération que nous réalisons avant la mise en bouteille », annonce Valérie Martin, du château Milens, 6 ha à Saint-Hippolyte (Gironde). En récolte normale, cette viticultrice produit 250 hl en AOC Saint-Émilion grand cru qu’elle vinifie dans ses neuf cuves de 20 à 75 hl. Sa récolte 2013 n’a donné que 80 hl. Cette année, trois cuves ont donc suffi. Valérie Martin a assemblé les raisins issus des mêmes types de sols (graves, sable ou argilo-calcaire).

Contrairement à l’adage de sagesse qui préconise de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, beaucoup de vignerons du Bordelais ont été obligés de concentrer ainsi leur récolte dans très peu de cuves. Et ils surveillent avec d’autant plus d’attention celles-ci. « Durant les fermentations, nous avons goûté jusqu’à trois fois par jour, car il fallait éviter les déviations aromatiques. Nous continuons à goûter régulièrement », souligne Valérie Martin.

Vigilance accrue

Le laboratoire œnologique Oenoteam, à Libourne (Gironde), confirme le casse-tête de cette petite récolte. Un des clients du labo qui détient 6 ha en Saint-Émilion a assemblé en une seule cuve sa maigre vendange.

« Si un problème de micro-organismes indésirables survient, ce viticulteur n’aura pas d’autres cuves pour se rattraper. Les risques sont cumulés sur un seul volume. Il faut donc redoubler de vigilance et être très attentif aux dérives microbiologiques ainsi qu’à l’acidité volatile, qui doit rester basse et stable », explique Julien Belle, l’œnologue du laboratoire.

Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. « Les viticulteurs qui ont des chais multi-appellations et qui font plusieurs couleurs sont dotés de petits contenants. Alors que ceux qui sont en monocouleur et qui ne font pas ou peu d’élevage en barrique sont confrontés à cette difficulté de loger la petite récolte 2013 », analyse Julien Belle. Et d’indiquer les parades trouvées : quelques viticulteurs ont d’acheté du vin.

Colette Goinère

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