Œnotourisme Un guide pour réussir son retour sur investissement

Atout France édite un guide pour valoriser ses prestations œnotouristiques. © P. ROY

« Si le nombre d’initiatives œnotouristiques des producteurs [de vin] ne cesse d’augmenter, la mise en marché de cette offre reste globalement trop segmentée », constate Atout France, l’agence française de développement du tourisme. D’où l’idée d’éditer un guide pour « Réussir la mise en marché » de ses prestations œnotouristiques.

Ce guide insiste sur les « prérequis pour réussir ». En premier lieu, il faut « investir son projet œnotouristique comme un vrai projet touristique ». En clair : mener sa propre étude de marché (quel est le potentiel touristique de ma région ? Qui sont les visiteurs ? Qui produit déjà des prestations ?). Il faut ensuite évaluer la rentabilité de son investissement : entre la simple ouverture de cave aux touristes et l’offre comportant hébergement, restauration et organisation d’événements, il y a un large éventail de modèles économiques. Le guide détaille plusieurs exemples concrets.

« DES PRESTATIONS DE QUALITÉ »

Il faut aussi « délivrer des prestations de qualité ». Dans cette partie, l’ouvrage d’Atout France détaille les démarches de labellisations existantes. Le lecteur peut y puiser une foule de conseils très pratiques : proposer la dégustation gratuite d’au moins un vin lorsqu’on décide de faire payer les dégustations, disposer d’un parking aménagé pour les visiteurs à proximité du caveau, installer une signalétique claire qui mène jusqu’au domaine, fournir des boissons sans alcool quand il y a des enfants, etc.

Il faut enfin « créer des produits faciles à vendre ». Là encore, le guide fourmille d’exemples. Des caveaux développent des ateliers de dégustation de vins et chocolats, de dégustation de vins et fromages ou de création de son propre son vin… D’autres proposent des balades dans les vignes ou des journées de vendanges. La cave de Labastide, à Albi (Tarn), propose une visite originale de sa chaîne d’embouteillage…

TOUCHER LES INTERMÉDIAIRES

Une fois que l’offre œnotouristique est bien définie, l’opérateur doit définir la meilleure communication pour la faire connaître (bouche à oreille, marketing direct, événements, relations presse, réseaux existants…). Et ne pas négliger les intermédiaires (agences de voyages, offices du tourisme, tour opérateurs) pour toucher plus facilement la clientèle internationale.

Réalisé suite à une enquête auprès de quarante professionnels (exploitants d’hôtels, de caves, de musées, d’agences de voyages et d’offices de tourisme), ce guide rappelle aussi les chiffres du marché de l’œnotourisme en France tirés de l’étude conduite en 2009 par Atout France (voir « La Vigne » n° 224 d’octobre 2010).

Les six grands chapitres du guide d’Atout France donnent donc un plan de bataille qui montre que l’œnotourisme peut être un bon filon, à condition de savoir comment l’exploiter.

Aurélia Autexier