Bourgogne 2012 marque un record des ventes en grande distribution

Bourgogne : 2012 marque un record des ventes en grande distribution. © J.-C. GUTNER

Le bilan annuel des ventes de vins de Bourgogne en grande distribution indique 36,72 millions de cols vendus en 2012 pour un total avoisinant les 236,7 millions d’euros. Le précédent record datait de 2007. « On a ensuite connu la crise en 2008 et 2009. Depuis, les ventes repartent », détaille Philippe Longepierre, le directeur du pôle marché et développement du BIVB (interprofession des vins de Bourgogne).

En 2012, les ventes de vins de Bourgogne ont enregistré une hausse importante de 6 % en volume par rapport à 2011 et de 6,9 % en valeur. C’est 1,7 million de bouteilles supplémentaires par rapport à 2011 ! Deux phénomènes peuvent expliquer cette bonne tenue des vins de Bourgogne.

« De plus en plus de consommateurs veulent s’identifier à un produit. La Bourgogne a un large panel avec ses cent appellations cohérentes pouvant répondre à des besoins spécifiques et des consommateurs zappeurs. » Ensuite, « la Bourgogne est toujours restée sur le marché des 75 centilitres avec des prix concentrés. Son image est ainsi restée authentique », ajoute Philippe Longepierre.

La quête de valorisation du BIVB est respectée puisque le prix moyen d’une bouteille de Bourgogne en GMS progresse aussi à un niveau record de 6,60 euros. « Les études démontrent que les consommateurs ont une tendance au « moins mais mieux », comme dans le secteur de la restauration avec les ventes de vins au verre qui progresse. Et la Bourgogne correspond toujours à une certaine clientèle (CSP+) même en supermarché », poursuit l’analyste.

Les ventes de vins de Bourgogne rouges ont été performantes (+ 5 %) sur un marché difficile (les AOC françaises rouges ont baissé de 1 %), tirées vers le haut par les appellations régionales (Bourgogne pinot noir et Bourgogne générique).

La croissance des vins blancs (+ 6,7 %) profite autant au bourgogne générique qu’au bourgogne aligoté, aux vins du Mâconnais et au Chablis. « La Bourgogne a fait très peu de promotions alors que d’autres vignobles sont partis sur des bibs pour faire du volume. Il n’y a donc pas eu d’évolution des prix en dents de scie qui aurait pu perturber les consommateurs et l’image bourguignonne », explique-t-on au BIVB.

Sur le segment des vins effervescents, le crémant de Bourgogne continue lui aussi son expansion (6,3 millions de bouteilles) et reste l’AOC la plus dynamique du segment, avec une hausse des ventes de 4,8 %. C’est l’AOC premium du marché, hors champagne, qui enregistre un chiffre d’affaires de plus de 36 millions d’euros (+ 3,1 % par rapport à 2011). « Même si le terme crémant est devenu générique, la marque Bourgogne adossé rassure », conclut Philippe Longepierre.

Cédric Michelin