Publié le mercredi 22 mai 2013 - 14h28
La météo catastrophique provoque déjà le filage de quelques grappes et un retard végétatif très important. Les sols sont détrempés et beaucoup de parcelles sont impraticables en pulvérisation classique. La situation se tend au niveau du mildiou.
© DOMAINE CHICOTOT
L’année 2013 n’épargne pas les viticulteurs bourguignons. Depuis le 27 avril, il est tombé 200 mm de pluie en Côte-d’Or, dont 40 à 60 mm durant la semaine du 13 au 19 mai. Les températures sont dignes d’un mois de novembre et le soleil est aux abonnés absents. « Habituellement, en mai, nous avons 220 heures d’ensoleillement. Cette année, au 22 mai, nous n’avons eu que 70 heures », note Pierre Petitot, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or.
Par conséquent, les vignes n’ont que quelques centimètres de végétation et quatre à six feuilles étalées, voire sept feuilles dans les zones les plus précoces. « Le retard est de deux à trois semaines par rapport à la moyenne », relève Axelle Machard de Gramont, qui travaille avec son père Bertrand sur 6 ha de vignes à Nuits-Saint-Georges. À ce jour, cela classe 2013 parmi les années les plus tardives.
Dans certaines parcelles, les vignes prennent une teinte chlorotique. Et avec le déficit de photosynthèse, les viticulteurs constatent des phénomènes de filage. « Des boutons floraux sont en train de partir en vrille, mais ce n’est pas flagrant », indique Bertrand Machard de Gramont.
« La sortie de grappe a été plutôt bonne. On note effectivement du filage, mais il est bien trop tôt pour dire quelles seront les conséquences sur les rendements », précise Pierre Petitot.
Autre inquiétude : la pression de mildiou. Les sols sont détrempés. Beaucoup de parcelles sont impraticables par voie terrestre. « Les nappes phréatiques sont pleines. Dès qu’il pleut, l’eau affleure et il n’y a pas de portance », rapporte Pierre Petitot.
Dans la côte de Beaune, quelques parcelles accusent déjà une importante sortie de taches. Ailleurs, la situation reste saine. Les températures fraîches contiennent le champignon. L’incubation est très longue et la sporulation difficile. Mais la situation pourrait se tendre rapidement si les températures devenaient plus favorables.
« Personne n’arrive à respecter les délais de renouvellement des traitements », déplore Bertrand Machard de Gramont qui est en conversion bio. Certains viticulteurs sont obligés de traiter à l’atomiseur ou avec des chenillettes. Compte tenu des conditions, la profession a obtenu une dérogation exceptionnelle pour pouvoir traiter par hélicoptère les parcelles qui ne peuvent pas être l’être par voie terrestre, notamment dans les bas de coteaux.
Comme si cela ne suffisait pas, la météo annonce un risque de gelée dans la nuit de jeudi à vendredi. Décidément, ce début de campagne est à nouveau galère, après une année 2012 marquée par une énorme pression de mildiou. Espérons que les choses vont s’améliorer…
Christelle Stef
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