Publié le mardi 22 mai 2012 - 17h17
Le pineau des Charentes est devenu un produit d’appel pour les grandes surfaces de la région qui espèrent attirer les consommateurs dans leurs magasins en bradant ce vin de liqueur. Les producteurs ont décidé de ne plus accepter ces pratiques.
3,70 euros la bouteille de pineau des Charentes. Un tel prix, proposé dans tous les magasins Leclerc de Poitou-Charentes, a donné des aigreurs d’estomac à Jean-Marie Baillif, le président du Syndicat du pineau. Et pas seulement à lui. Le 11 mai, une vingtaine de producteurs se sont rendus dans les magasins Leclerc de Cognac (Charente) et de Saintes (Charente-Maritime). Ils sont venus dire leur façon de penser aux responsables de la chaîne, comme ils l’avaient déjà fait au mois d’avril dans un Super U.
Le pineau des Charentes est devenu un produit d’appel pour les grandes surfaces de la région alors que le marché n’est pas en crise. Le syndicat des producteurs n’accepte plus qu’il soit bradé pour attirer les consommateurs. « Nous sommes très déterminés. Chaque fois que nous verrons une promotion de ce type, nous interviendrons, assure Jean-Marie Baillif. Nous ne sommes pas contre les promotions. Mais nous estimons que 50 % du prix habituel, c’est inacceptable économiquement et pour l’impression donnée au consommateur quant à la valeur du produit. »
Les producteurs réfléchissent au contraire à une stratégie pour revaloriser le prix de leur vin en misant sur le fait qu’il s’agit d’un produit de niche. Mais Jean-Marie Baillif balaie aussi devant sa porte. Il est convaincu que le pineau accuse un grand déficit de communication. « Au cours des trente dernières années, nous avons beaucoup évolué. Nous avons aujourd’hui des pineaux blancs, rosés et rouges. » Il évoque les pineaux rouges, « très macérés, très foncés, marqués par des goûts de fruits rouges et même de fruits noirs ». Ou encore les rosés clairs, « obtenus à partir d’une récolte précoce, donc avec un peu plus d’acidité et une note un peu moins sucrée. Mais nous n’avons pas suffisamment communiqué sur ces nouveaux produits alors qu’ils offrent la possibilité de nouveaux modes de consommation, et donc de nouveaux consommateurs. »
En chiffres La production de pineau représente 100 000 hl, soit 13 millions de bouteilles. « Même si nous parvenons à produire 15, 17 ou 20 millions de bouteilles, nous resterons toujours un produit de niche », reconnaît Jean-Marie Baillif. Sur les 8 euros du prix moyen de vente d’une bouteille de pineau, 41 % couvrent les coûts de production et 33 % les taxes. Il ne reste donc que 26 %, soit 2,06 euros, pour le producteur. |
M. G.
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