Publié le vendredi 02 octobre 2015 - 15h13
Dans le Gard et le Vaucluse, le black-rot et les petits rendements pèsent sur les vignerons certifiés bio. Ceux-ci ne s’y retrouvent plus sur le marché du vrac, où le bio est vendu seulement 15 % plus cher en moyenne.
Après les attaques de black-rot, certains apporteurs de la cave de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse) hésitent à poursuivre en bio. ©CAVE COTEAUX DU RHÔNE
Les viticulteurs bio de la vallée du Rhône méridionale doutent. Le black-rot a causé d’importants dégâts cette année dans le Gard et le Vaucluse. Chez certains, les pertes de récolte sont parfois conséquentes, jusqu’à la moitié pour les exploitations les plus touchées. Ils sont une poignée à avoir décidé de repasser en conventionnel à partir de l’an prochain. «â€¯Je préfère me laisser la possibilité, si nécessaire, de traiter, rapporte Yves Favier, viticulteur en AOC Ventoux. Nous n’avons pas les moyens de perdre une récolte. »
DES PETITS RENDEMENTS
Du côté de la cave coopérative de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), qui commercialise environ 6 000 hl de vins certifiés AB en appellations Côtes du Rhône, Côtes du Rhône villages et Vin de Pays, le constat est identique. «â€¯Sur nos onze viticulteurs apporteurs, un a déjà arrêté et les dix autres se posent des questions, reconnaît Pascal Duffrène, président de la cave. Et je sais que les autres caves coopératives voisines sont dans le même cas… »
Et ceci alors que les rendements actuels «â€¯ne sont pas pléthoriques ». «â€¯Ils sont loin d’atteindre les rendements de base. Perdre 20 % sur une grosse récolte n’est pas la même chose que perdre 20 % sur un petit rendement. », observe Yves Favier.
UN MANQUE DE VALORISATION
Autre difficulté : la trop faible valorisation sur les marchés du bio par rapport aux autres vins. En vrac, les cours de l’AOC Côtes du Rhône bio restent supérieurs aux cours conventionnels, mais l’écart de prix se réduit. Vendu l’an dernier à 170 €/hl, le prix moyen du vin bio est actuellement de 160 €/hl, alors que le conventionnel atteint en moyenne 140 €/hl, soit à peine 15 % de moins…
«â€¯Ceci est lié à un problème de déséquilibre entre la production, qui a augmenté de façon très rapide, et la commercialisation, qui met plus de temps à se développer, analyse Philippe Pellaton, président du syndicat des côtes-du-rhône. L’excès de volume amène une dégradation du prix. » Les opérateurs peinent en effet à conquérir de nouveaux marchés. Pour Pascal Duffrène, le vin issu de la viticulture biologique souffre d’un «â€¯manque d’attractivité ». «â€¯Les consommateurs n’achètent pas ces vins parce qu’ils sont bio, mais parce qu’ils sont bons. Le bio n’est pas le réflexe d’achat numéro un pour le vin », explique-t-il.
Juliette Cassagnes
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