Publié le lundi 08 juin 2015 - 14h20
Claude Évin accorde une interview au «Parisien» pour s’opposer au vote par les députés de l’amendement qui définit la publicité dans le cadre de la loi Évin. La présidente du groupe viticulture de l’Assemblée nationale appelle, au contraire, au vote de l’amendement.
L’ancien ministre Claude Évin s’alarme d’une possible libération de la publicité en faveur de l’alcool. ©B. BECHARD/MAXPPP
L’amendement à la loi Macron qui définit la publicité pour les boissons alcoolisées passera-t-il le cap de l’examen par l’Assemblée nationale ? Ce 8 juin, cet amendement doit être examiné par la Commission spéciale qui peut changer le texte avant sa présentation dans l’Hémicycle. L’intervention de Claude Évin dans les colonnes du «Parisien» vient donc à point nommé pour tenter d’influencer les députés membres de cette commission.
Dans une interview accordée au quotidien, l’ancien ministre, «père» de la loi éponyme votée en 1991, dénonce rigoureusement l’amendement en estimant qu’il «â€¯libérera de facto la possibilité de faire de la publicité en faveur de l’alcool, et ce quasiment sans limite ». Et ce n’est plus, selon lui, le lobby de l’alcool qui est à la manœuvre mais «â€¯le puissant lobby des publicitaires » qui veut désormais détricoter une loi dont il dénonce les différents aménagements.
LE GOUVERNEMENT EST HOSTILE À CETTE INITIATIVE
L’examen en Commission spéciale est une première étape qui peut fragiliser l’initiative de Gérard César, sénateur, d’introduire une définition claire de la publicité sur les boissons alcoolisées. Celle-ci apparaît plus que nécessaire au moment où l’œnotourisme prend son essor en France et où des projets d’envergure se bâtissent. Son examen par l’Assemblée nationale se fera dans le cadre du vote de la loi Macron qui débutera le 15 juin prochain. Il devrait se faire sur fond de tension, sachant que le gouvernement est hostile à cette initiative.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a en effet appelé à «â€¯ne pas changer la loi » Évin. «â€¯Je veux dire mon incompréhension et ma préoccupation face à l’amendement qui remet en cause la loi Évin, a-t-elle déclaré à l’AFP, le 8 juin. Le débat a eu lieu, dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé. Avec Stéphane Le Foll, nous avons fait le choix de l’équilibre : rien de plus, rien de moins » que la loi telle qu’elle est.
À l’inverse, Catherine Quéré, présidente du groupe viticulture de l’Assemblée nationale, dénonce l’insécurité juridique de la loi actuelle. La députée de Charente-Maritime appelle «â€¯en conscience et en responsabilité, à voter pour le texte du Sénat car il garantit un cadre clair pour la survie de notre viticulture ».
Marion Ivaldi Vitisphere - La Vigne
Loi Évin
Autorités sanitaires et associations dénoncent l’amendement gouvernemental
Publié le 18 juin 2015
Publicité sur l’alcool
Le gouvernement va déposer un amendement de « clarification »
Publié le 16 juin 2015
Loi Évin
Le changement, c’est pas maintenant
Publié le 15 juin 2015
Publicité et loi Évin 
Les députés ont tenu bon
Publié le 11 juin 2015
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015