Bordeaux  Faire découvrir ses vins en triporteur

Wilfrid Franc de Ferrière, du château Carbonneau, en AOC Sainte-Foy-Bordeaux, a tenté l’expérience du triporteur l’année dernière pour faire découvrir ses vins.

Le triporteur est de retour. Pour la deuxième année consécutive, l’association des Vignes aux Vins en pays foyen, basée à Pineuilh (Gironde), va installer sur le marché de Sainte-Foy-la-Grande son vélo triporteur pour faire découvrir les vins du pays Foyen, soit  50 vignerons de six appellations ( Bergerac, Montravel, Duras, Saussignac, Bordeaux et Sainte Foy Bordeaux). L’opération aura lieu tous les samedis matin des mois de juin, juillet et août.

S’ASSOCIER AUX CAFETIERS

Avec son style digne du film « Le fabuleux destin d ‘Amélie Poulain », impossible de rater ce vélo triporteur inédit dans le Sud-Ouest inspiré des carrioles qui sillonnent les villes d’Asie. « Nous avons noué un partenariat avec trois cafés qui ont des terrasses sur le marché. Chaque samedi matin, deux vignerons  s’installent derrière chaque plateau du triporteur et  présentent leurs vins », explique Stefanie Grosso, en charge de la communication de l’association

Le consommateur est ensuite invité à faire une pause vins et tapas à la terrasse du café. Deux formules aux choix sont proposées : deux verres ou une bouteille assortie d’une assiette de tapas. Cette année, les rosés seront à la fête en juin, juillet fera la part belle aux blancs et août aux rouges. Wilfrid Franc de Ferrière, du château Carbonneau, une propriété de 20 ha en AOC Sainte-Foy-Bordeaux, à Pessac-sur-Gironde, est fan du triporteur.

« J’ai participé l’an dernier à cette opération de promotion atypique. On a toujours l’habitude, sur un marché, de voir un viticulteur derrière un stand. C’est une approche très classique. Avec le triporteur, on joue l’originalité et on est sûr d’être visible. Quant au fait de s’associer à  un cafetier qui propose des tapas autour de la gastronomie locale, c’est un concept qui plaît beaucoup », s’enthousiasme-t-il.

« EFFET DE SURPRISE »

Derrière le triporteur, habillé d’un tee-shirt et d’un tablier de vigneron roses, Wilfrid n’était alors pas passé inaperçu en ce samedi de l’été 2014 auprès des consommateurs locaux et des touristes, notamment anglais.

« Il y avait bousculade devant le triporteur, qui attire immanquablement. Du coup, j’ai profité de l’effet de surprise pour parler de façon attractive de mes vins, de leurs arômes. Et j’ai distribué ma plaquette pour inciter les consommateurs à venir dans notre propriété. Mais il fallait également appâter les curieux en quelques minutes pour leur donner envie d’aller s’asseoir à la terrasse du café déguster une assiette de tapas et découvrir notre vin. Ce n’est  pas facile, mais c’est une bonne expérience », indique-t-il. Le voilà de nouveau partant.

Colette Goinère