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Étiquetage  Des mentions abusives pour les vins sans IG

Publié le lundi 23 février 2015 - 17h06

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Une récente enquête de la DGCCRF a porté sur les manquements aux règles d’étiquetage des vins. Dans la plupart des cas, l’Administration a découvert des mentions réservées aux vins AOC et IGP sur des étiquettes de vins sans IG. Les auteurs de ces erreurs se sont rapidement mis en conformité.

L’enquête de la DGCCRF a révélé, entre autres, que l’information au consommateur était souvent insuffisante. © P. ROY

L’enquête de la DGCCRF a révélé, entre autres, que l’information au consommateur était souvent insuffisante. © P. ROY

Les nouvelles dispositions sur l’étiquetage des vins ne sont pas toujours bien intégrées par les opérateurs. C’est le constat d’une récente enquête de la DGCCRF au cours de laquelle ses agents ont visité 757 établissements de la production (caves coopératives, caves particulières, négociants, vinificateurs et embouteilleurs) et réalisé 1 703 «â€¯actions de contrôle ».

DES ÉTIQUETTES QUI FONT DE LA GONFLETTE

«â€¯Les anomalies les plus nombreuses concernent l’emploi dans l’étiquetage des vins sans IG de mentions réservées aux vins avec indication géographique (AOP, IGP) telles que “château”, “domaine”, “mis en bouteille au château” », révèlent les Fraudes. D’autres anomalies portent sur l’emploi non justifié ou abusif d’un cépage et/ou d’un millésime, toujours sur des vins sans IG.

Les Fraudes relèvent aussi des anomalies dans l’utilisation de noms d’unités géographiques plus grandes ou plus petites que l’AOC ou l’IGP à laquelle appartient un vin. La mention de tels noms est autorisée depuis le décret sur l’étiquetage du 4 mai 2012, mais à condition que le cahier des charges de l’AOC ou de l’IGP en question le prévoie. Des producteurs (4 % des infractions lors de cette enquête) ont utilisé des noms géographiques sans vérifier que cette condition était remplie. Dans les régions concernées, les ODG ont pris le problème en main et ont demandé une modification de leur cahier des charges en ce sens.

DES OMISSIONS DANS LES MENTIONS

Un autre volet de l’enquête portait sur l’information du consommateur quant à la présence de substances allergènes : sulfites, lait et œufs. Les enquêteurs estiment que trop peu d’étiquetages comportent ces mentions, désormais obligatoires pour tous les vins issus des récoltes 2012 et suivantes. Mais les Fraudes ne précisent pas quel(s) allergène(s) les opérateurs omettent de mentionner.

Cette enquête a pour objet de sensibiliser la filière aux nouvelles dispositions réglementaires incombant aux professionnels. «â€¯33 % des établissements contrôlés ont fait l’objet d’une suite (avertissement, injonction, mesure de police administrative…) », indique la DGCCRF. Le plus souvent, cette suite a consisté en un simple rappel de la réglementation.

Les Fraudes assurent que les professionnels en non-conformité ont rapidement remédié à la situation.

Emilie-Anne Jodier
La Vigne - Vitisphere

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