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Manuel Valls au SIA Le vin, « un produit phare » de la France

Publié le lundi 23 février 2015 - 13h44

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Comme le président de la République la veille, le Premier ministre a rassuré la filière viticole au Salon de l’agriculture, à Paris, le 23 février. «â€¯Comment pourrait-on stigmatiser un produit phare qui contribue à l’identité de la France dans le monde ? », s’est-il demandé en faisant allusion aux futurs débats sur la loi de santé publique.

Ce lundi 23 février, le Premier ministre a réservé sa première prise de parole au monde du vin lors de sa visite au SIA 2015. © B. COLLARD

Ce lundi 23 février, le Premier ministre a réservé sa première prise de parole au monde du vin lors de sa visite au SIA 2015. © B. COLLARD

Nouveau motif de satisfaction pour la filière viticole après les garanties données hier par François Hollande : Manuel Valls lui a réservé sa première intervention officielle sur le Salon de l’agriculture, à Paris, ce lundi 23 février.

Il est 11 h 35 lorsque le premier ministre arrive sur le pavillon des vins. Le pupitre où il doit prendre la parole est prêt depuis longtemps, placé devant une immense carte des vignobles de France. Jean-Marie Barillère, président du Cniv, l’organisateur du stand, prend la parole en premier. Il lui rappelle les mêmes revendications qu’à François Hollande la veille, mais sur un ton bien plus ferme, comme un écho au caractère bien trempé de son invité.

«â€¯Notre filière est le leader mondial de son secteur, a-t-il insisté. Elle veut le rester. Pour cela, elle a besoin d’exporter. Renforcer les mesures concernant la publicité pour le vin, ce serait se tirer une balle dans le pied. C’est inconcevable. Nous exportons un produit vivant, culturel. Pas un poison, pas une drogue. » Puis, il demande une définition de la publicité dans le cadre de la loi Évin «â€¯pour que les journalistes puissent faire leur travail ».

Avant cela, il a rappelé le poids de la filière, souligné que les vins chiliens entrent en Chine sans taxe, contrairement aux vins européens et il s’est offusqué que la Lettonie ne respecte pas l’appellation champagne.

«â€¯VOTRE FILIÈRE DOIT ÊTRE SOUTENUE ET ENCOURAGÉE »

Jérôme Despey, président de conseil des vins de FranceAgriMer, lui a succédé pour aborder un autre sujet : l’OMC vin. «â€¯Nous avons une visibilité sur les programmes viticoles nationaux jusqu’au 15 octobre 2018. Nous demandons que votre gouvernement use de tout son poids pour que la Commission annonce le maintien des programmes nationaux. » Avant de céder la parole à Manuel Valls, il a insisté : nous ne voulons pas de nouvelle disposition sur la publicité ni sur la fiscalité.

«â€¯Votre filière doit être soutenue et encouragée, a répondu le Premier ministre. Puis il a rappelé qu’aucune disposition sur la publicité pour le vin ne figure dans le projet de loi de santé publique de Marisol Touraine, sans aller jusqu’à dire que le gouvernement s’opposerait à toute modification venant des parlementaires. Mais en ajoutant : «â€¯Comment pourrait-on stigmatiser un produit phare qui contribue à l’identité de la France dans le monde ? Il faut que nous gardions cette force. »

S’agissant de la définition de la publicité, il a conseillé à la filière de prendre contact avec Bruno Le Roux, le chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et avec le député de Dordogne, Germinal Peiro, qui se tenaient juste à côté de lui lors de son discours.

Puis il a promis qu’il porterait le message de la filière viticole à la commission concernant l’OCM viticole. Enfin, il a convenu qu’il ne fallait pas baisser la garde sur l’enjeu majeur de la protection des indications géographiques.

Il était temps de passer à la dégustation qu’Étienne Laporte, le sommelier du pavillon des vins, avait conçue, lui aussi comme un écho à la personnalité fougueuse du Premier ministre. Avec, pour commencer, un collioure blanc, vin catalan, comme Manuel Valls, puis un chinon rosé «â€¯puissant et poivré », a souligné le sommelier.

«â€¯Le rosé est la couleur d’avenir », a plaisanté Manuel Valls, faisant clairement allusion à la couleur de son parti. Après cela, il a goûté un autre vin de caractère : un pommard premier cru Les Rugiens. La dégustation s’est achevée par un mourvèdre IGP Pays d’Oc, «â€¯un vin de belle concentration, avec un côté rustique ». Un nectar qui n’a pas déplu au Premier ministre, lequel a salué à plusieurs reprises, lors de la dégustation, les efforts de la filière pour améliorer la qualité de ses vins.

Bertrand Collard
La Vigne - Vitisphere

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