Actualités viticoles

Vendanges tardives Gaillac gagne contre l'Alsace

Publié le jeudi 06 mars 2014 - 17h13

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

Le 26 février, le Conseil d’État a débouté l’Association des viticulteurs d’Alsace de sa demande d’annulation du décret autorisant les viticulteurs de Gaillac à utiliser la mention « vendanges tardives ». L’Alsace entend rebondir en rehaussant les conditions de production de ses liquoreux.

Jérôme Bauer, le président de l'Association des viticulteurs d’Alsace, fustige la décision du Conseil d’État concernant l'utilisation de la mention "vendanges tardives" par Gaillac. © M. FAGGIANO

Jérôme Bauer, le président de l'Association des viticulteurs d’Alsace, fustige la décision du Conseil d’État concernant l'utilisation de la mention "vendanges tardives" par Gaillac. © M. FAGGIANO

« Écœuré ». L’adjectif de Jérôme Bauer, président de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava), résume le mieux le sentiment qui prédomine dans le vignoble alsacien. Le Conseil d’État n’a pas suivi ce syndicat qui demandait l’interdiction de la mention « vendanges tardives » pour l’appellation Gaillac. « Cette décision ramène les vendanges tardives à un type de produit », analyse Jérôme Bauer.

L’Alsace avait plaidé l’inexistence « d’usages locaux, loyaux et constants » à Gaillac (Tarn) pour demander que l’appellation ne puisse plus utiliser cette mention. La plus haute juridiction administrative ne l’a donc pas entendu de cette oreille.

Faute de pouvoir poursuivre son combat sur le terrain juridique, l’Alsace entend le déplacer sur celui de la qualité. En 2013, elle a relevé le degré minimum à la récolte du riesling et du muscat à 244 g/l de sucre (au lieu de 235) pour bénéficier de la mention vendanges tardives et à 270 g/l (au lieu de 257) pour le pinot gris et le gewurztraminer.

Modification du cahier des charges

Début 2013, elle a déposé une demande de modification du cahier des charges pour passer à une densité minimum de 4 500 pieds/ha (contre 4 000 pieds pour l’AOC Alsace), un écartement entre le fil porteur et le fil d’attache de trente centimètres maximum (contre 40 cm).

L’Ava veut aussi instaurer le dépôt d’une déclaration d’intention de production avant le 1er mars et un rendement maximum de 55 hl/ha en vendanges tardives et de 40 hl/ha en sélection de grains nobles.

Pour sa part, Gaillac est autorisé à utiliser la mention « vendanges tardives » depuis un décret publié le 24 novembre 2011. Son cahier des charges plafonne le rendement à 25 hl/ha. Les moûts doivent renfermer au minimum 280 g/l de sucre et les vins en bouteille au moins 100 g/l. Les vins sont issus des cépages len de l’el et ondenc et doivent être élevés au moins jusqu’au 15 mai de la deuxième année qui suit celle de la récolte.

Christophe Reibel

Ces articles peuvent également vous intéresser

Alsace
Wolfberger assemble pour rassembler

Publié le 03 avril 2014

Alsace 
La production veut des crus et des premiers crus

Publié le 21 mars 2014

Nouvelles plantations
Grand écart assumé entre l’Alsace et la Lorraine

Publié le 19 mars 2014

Bourgogne
Annulation de la délimitation de 2011 pour vice de forme

Publié le 11 mars 2014

Base levures oenologique pour vinification
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin