Publié le mercredi 21 janvier 2015 - 16h57
L’interprofession des vins de Bordeaux vient de présenter le premier rapport de développement durable de la viticulture régionale. Elle y fait état d’une meilleure prise en compte du risque phytosanitaire. Cela n’a pas empêché un membre de l’association Phyto-Victimes de demander une reconnaissance des victimes exposées aux produits phyto.
© A. ABELLAN
Le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) a présenté, le 20 janvier, le premier rapport de développement durable dans la viticulture bordelaise. Parmi les exemples de bonnes pratiques recensés, beaucoup concernent les traitements phytopharmaceutiques. Ainsi, les vignerons tiennent de plus en plus compte du voisinage, modifiant leurs horaires d’application, informant de leur passage ou encore fermant la rampe extérieure au dernier passage.
Autre sujet évoqué : la sensibilisation du personnel au risque phyto. Dans ce but, certains domaines affichent des cartes où les parcelles venant d’être traitées sont colorées. Les salariés savent alors qu’ils ne doivent pas y pénétrer.
UNE INTERVENTION INATTENDUE
Le ton de la conférence a pris un tour bien différent avec l’intervention de Marie-Lys Bibeyran, une salariée viticole, membre de l’association Phyto-Victimes. Sa demande ? «â€¯Un mea culpa au nom du CIVB pour reconnaître l’existence de victimes de l’utilisation de produits phytosanitaires ». Comme un éléphant déboulant dans un magasin de porcelaines, cette intervention aura déclenché des rires aussi surpris que nerveux dans l’audience. Sans se départir de son flegme habituel, Bernard Farges, président du CIVB, a rejeté toute idée d’une repentance collective. C’est en tant que «â€¯viticulteur et utilisateur de produits phyto que je dois faire mon mea culpa, a-t-il répondu, reprenant des arguments développés lors de son discours d’ouverture. Il y a quinze ans, nous travaillions très différemment. Nous utilisions encore de l’arsénite de soude, nous traitions le plus souvent sans cabine climatisée, sans gants, sans masque. Seuls quelques grands chais traitaient ses effluents. »
Une réponse qui n’a pas convaincu Marie-Lys Bibeyran, pour qui la protection des riverains ne progresse pas sur le terrain.
Les traitements phyto continueront d’alimenter les débats avec la relance du plan Ecophyto. Bernard Farges a d’ailleurs appelé le gouvernement à la prudence dans ses objectifs de réduction des phytos, soulignant que l’état sanitaire des vignobles fluctue autant que le climat. Il a également rappelé que la filière attend la mobilisation de «â€¯la recherche sur les cépages résistants aux maladies et sur de nouveaux matériels de pulvérisation » ainsi qu’une «â€¯modification réglementaire pour éradiquer au plus vite les vignes en friche et limiter les traitements ».
Alexandre Abellan Vitisphere - La Vigne
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