Publié le mardi 20 janvier 2015 - 16h37
Un viticulteur installé à Saint-Michel-de-Fronsac (Gironde) vient d’être condamné à enlever dix-sept cuves qu’il avait installées sur une aire bétonnée sur sa propriété, en zone inondable. Il devra aussi refaire une digue et abattre un mur de parpaings.
© X. RICHER/PHOTONONSTOP
Le 20 janvier, au moment du verdict, «â€¯c’est le désarroi » pour Marcel Boyer, à la tête, avec ses deux fils, de la SCEA Boyer, 60 ha de vignes à Saint-Michel-de-Fronsac, en Gironde. «â€¯Je ne sais pas comment on va poursuivre notre activité. » Il est condamné par le tribunal correctionnel de Libourne à enlever les dix-sept cuves qu’il a érigées sur sa propriété en 2010, à refaire une digue et à démolir un muret en parpaings qu’il a bâti pour le protéger des inondations. Le viticulteur a jusqu’au 25 septembre prochain pour se mettre en conformité.
La famille Boyer, exploite depuis un demi-siècle les 60 ha de sa propriété située en bordure de la Dordogne, sur un secteur placé en PPRI (Plan de prévention du risque inondation) depuis 2003. Dans cette zone, viticulteurs et éleveurs sont confrontés régulièrement à des inondations.
L’Association syndicale autorisée des Barails (ASA) assure l’assainissement et la protection contre les crues des terrains à vocation agricole. Une gestion qui ne satisfait pas vraiment le viticulteur. «â€¯Je paye 4 000 € par an de cotisations à l’ASA. Or cette association, gérée par des subventions de l’État, n’entretient pas les digues de façon régulière, alors qu’elle est chargée de nous protéger contre les inondations », tonne Marcel Boyer.
En janvier 2007, le viticulteur aurait décidé d’agir par lui-même. Selon François Rugie, avocat de la partie civile, il a entrepris des travaux pour «â€¯rompre et déplacer la digue de 15 mètres en avant vers la rivière » et ce «â€¯sans la moindre autorisation. Ces travaux sont de nature à déstabiliser les propriétés avoisinantes ». Une accusation que récuse Marcel Boyer, affirmant avoir eu l’accord de l’ASA.
Ce n’est pas tout. Fin 2010, Marcel Boyer subit des inondations. Dans son chai, les fondations de ses cuveries en ciment sont ébranlées et fissurées. Il décide alors, d’acheter dix-sept cuves de 30 à 150 hl qu’il va installer sur une aire bétonnée, à l’extérieur du chai.
Le hic, c’est qu’il se met en infraction. L’arrêté préfectoral de la Gironde, du 16 juin 2003, interdit de bâtir «â€¯des ouvrages ou obstacles de toute nature pouvant ralentir l’écoulement de la crue » sur le secteur.
Le viticulteur pourrait faire appel de la condamnation prononcée à son encontre ce 20 janvier. Il répète que son exploitation fait vivre six salariés. «â€¯Nous sommes sur une zone PPRI. Je n’ai aucun moyen de stocker mon vin ailleurs », répète-t-il.
Colette Goinère
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mardi 20 janvier 2015 - 21h09
gueyledier
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