Actualités viticoles

Environnement  Les vignobles, refuges de biodiversité

Publié le vendredi 07 novembre 2014 - 12h29

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

Les vignobles abritent une foule d’insectes et de fourmis et de nombreux oiseaux, mammifères et plantes. C’est ce qui ressort d’un vaste programme européen dénommé BioDiVine.

Oiseaux, insectes, mammifères : les parcelles de vignes recèlent une grande biodiversité.

Oiseaux, insectes, mammifères : les parcelles de vignes recèlent une grande biodiversité.

BioDiVine est un programme européen d’étude de la biodiversité dans les vignobles en France, en Espagne et au Portugal. Ce 5 novembre, les résultats étaient présentés à l’ISVV, l’Institut des sciences de la vigne et du vin, à Villenave-d’Ornon, en Gironde. Le programme a été mené sur sept vignobles, en France (Saint-Émilion, Limoux, Costières de Nîmes, Bourgogne), en Espagne (Rioja et Penedes) et au Portugal (Douro) et sur un site de référence (Saumur Champigny, en France).

«â€¯Nous avons ausculté la biodiversité à la loupe tout en évaluant l’influence du paysage », indique Josépha Guenser de Vitinnov. Chercheurs et naturalistes ont étudié les arthropodes (insectes, araignées, acariens, cloportes), la flore, l’avifaune (les oiseaux) et les mammifères présents dans les vignes. Pour dénombrer les arthropodes, ils ont posé 25 stations de piégeage, au ras du sol, dans chaque site de démonstration. Ils ont ainsi recensé entre 43.000 et 90.000 arthropodes (des coléoptères en passant par les guêpes, frelons, abeilles, fourmis…) chaque année sur chaque site. «â€¯La quantité et la diversité des arthropodes qui transitent, se nourrissent et se reproduisent dans les vignes sont bien réelles », estime Josépha Guenser.

Concernant la flore, les chercheurs ont dénombré 4 à 30 espèces végétales dans les interrangs des sites d’observation, avec une grande variabilité d’une parcelle à l’autre.

LES VIGNES, UN HABITAT NATUREL POUR DE NOMBREUSES ESPÈCES

Les oiseaux, eux, ont été mis sur écoute en avril-mai et en juin-juillet. Entre 42 et 64 espèces d’oiseaux ont été comptabilisés lors de ces sessions d’écoute. Cependant, aucune corrélation n’a pu être établie entre la complexité paysagère et le nombre d’espèces comptabilisées sur les différents points d’écoute.

Les mammifères recensés (chevreuil, renard, lièvre) semblent affectionner autant les intérieurs des vignes que les abords de parcelles.
Toutes ces observations montrent que les vignobles grouillent d’une vie sauvage discrète. Elles contribuent à donner une image positive de la viticulture, souvent mise au banc des accusés pour ne pas respecter l’environnement.

Reste les limites d’un tel projet qui ne peut établir par exemple une relation directe entre des actions mises en place pour développer la biodiversité (enherber des interrangs, planter des haies, dresser des murets en pierre sèche) et la réduction de la pression des ravageurs.

Colette Goinère

Ces articles peuvent également vous intéresser

Languedoc
Les IGP de l’Hérault s’engagent pour la biodiversité

Publié le 12 mars 2014

Cave de Vacqueyras
Prime au développement durable

Publié le 20 novembre 2013

Sud-Ouest
Buzet, une chouette cave récompensée

Publié le 25 avril 2013

Trophées de l’agriculture durable 2012 
Un viticulteur primé

Publié le 29 février 2012

Base levures oenologique pour vinification
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin