Publié le jeudi 06 novembre 2014 - 16h57
À l’appel du syndicat des vignerons de l’Aude, plusieurs centaines de vignerons sont venus mercredi 5 novembre manifester, avec les agriculteurs, pour défendre le régime du forfait, demander au ministre de l’Agriculture de respecter ses engagements vis-à-vis des vignerons grêlés et dénoncer les contrôles tatillons de l’administration.
Les viticulteurs défilent dans les rues de Carcassonne pour manifester leur mécontentement avec, en tête de cortège, Frédéric Rouanet (deuxième à gauche), le président du syndicat des vignerons de l’Aude. © L. LECARPENTIER
À 13 heures, à Carcassonne, le square André-Chénier se remplit peu à peu. Bientôt cela devient évident : il y a du monde ! Le syndicat des vignerons de l’Aude a choisi de mobiliser ses troupes le même jour que la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas la crise économique qui le motive, mais la multiplication des contraintes et la hausse des charges.
Après avoir fait le tour d’une partie de la ville, les vignerons rejoignent les autres manifestants. Sur les allées, une centaine de gros tracteurs sont garés. Ce matin, les céréaliers et les éleveurs ont mené une opération escargot avant de rejoindre Carcassonne. Les vignerons, eux, se reconnaissent à leurs casquettes vertes, distribuées par leur syndicat. Une façon symbolique de dire que les écologistes n’ont pas le monopole du vert.
HALTE AUX NOUVELLES CONTRAINTES
14 h 30, Frédéric Rouanet, président du syndicat, prend la parole. «â€¯C’est nous qui construisons l’écologie au quotidien, pas ceux qui sont dans des bureaux à Paris. La nouvelle délimitation des zones vulnérables nous a été imposée sans concertation », dénonce-t-il.
Il rappelle qu’un quart des vignerons de l’Aude ont été touchés par la grêle et demande au ministre de tenir sa promesse d’apporter une enveloppe de 2,5 millions d’euros pour la prise en charge des cotisations sociales. «â€¯La perte atteint 80 millions d’euros. Il faut un plan de soutien digne de ce nom. »
Puis il revient sur le PV pour travail illégal dressé à deux vignerons en 2013 alors qu’ils recevaient un coup de main de leur beau-père. «â€¯Comment pourrons-nous transmettre nos exploitations familiales à nos enfants, si nous ne pouvons pas les aider ? », s’interroge-t-il.
Alors que la filière est en plein redressement, il juge irresponsable le projet de réforme fiscale lancé par le gouvernement. «â€¯70 % des vignerons, actuellement au régime du forfait, verraient leurs cotisations sociales augmenter », précise-t-il. La situation économique s’est améliorée. «â€¯Pour les jeunes, le métier redevient attractif. Ce n’est pas le moment d’alourdir les charges et de nous compliquer la vie avec de nouvelles contraintes, alors que nous avons les cartes en main pour reconstruire une filière viticole forte ! »
Frédérique Ehrhard
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