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Languedoc Les IGP de l’Hérault s’engagent pour la biodiversité

Publié le mercredi 12 mars 2014 - 15h19

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Initiée en 2011 par l’IGP Côtes de Thongue, la démarche pour la préservation de la biodiversité et de la qualité de l’eau s’étend à l’ensemble des IGP de l’Hérault.

En 2011, un groupe de vignerons volontaires des Côtes de Thongue s’est engagé dans une démarche de préservation de la biodiversité et de la qualité de l’eau. « On nous a sensibilisés sur la manière de nettoyer un fossé : par tronçon pour ne pas tout détruire, sans trop faucher les bords. On nous a indiqués également quelles étaient les bonnes herbes à garder dans nos vignes, où planter des arbres, comment créer des mares… C’est ce que j’ai fait, et j’ai vu pousser des orchidées là où les genêts avaient tout envahi », témoigne Charles Duby, vigneron en Côtes de Thongue.

L’engagement des Côtes de Thongue va s’appliquer aux cinq autres IGP de l’Hérault. En 2013, il a été étendu aux Coteaux d’Ensérune et aux Côtes de Thau. Cette année, l’expérience démarre avec les IGP Coteaux de Béziers et les IGP Vicomté d’Aumelas. D’ici 2016, l’IGP Coteaux de Bessilles sera également de la partie. Le tout avec le soutien financier du conseil général de l’Hérault, de la fédération héraultaise des IGP et de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.

En partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon et la chambre d’agriculture, les vignerons volontaires ont commencé à établir des diagnostics de la biodiversité et de la qualité de l’eau sur leurs exploitations. À l’aide d’une grille de notation, ils évaluent eux-mêmes l’état de leurs abords de parcelles et leurs pratiques culturales.

Préconisations de gestion

Ces données de terrain sont ensuite retranscrites informatiquement dans un outil cartographique. Les experts du Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc Roussillon rédigent ensuite un diagnostic de l’exploitation et y apportent des préconisations de gestion. De son côté, la chambre d’agriculture fait le même travail de diagnostic et de préconisations sur la qualité de l’eau.

Cette démarche permet aux vignerons d’avoir une vue d’ensemble de leur exploitation, de repérer les zones ayant une valeur écologique et d’avoir des recommandations sur les changements à mettre en place pour améliorer la situation (adaptation des modes d’entretien des abords de parcelles, création de mares, de haies, de bandes enherbées, etc.).

En deux ans, une quarantaine de vignerons se sont engagés et plus de 1 000 ha ont ainsi été évalués. Près de 5 000 mètres de haies et 75 arbres ont été plantés, huit mares ont été créées et 5 ha de milieux ouverts ont été restaurés.

Michèle Trévoux

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