Publié le lundi 27 octobre 2014 - 15h39
Marie-Catherine Dufour, de l’IFV, a présenté le plan de compétitivité de la pépinière viticole française lors du congrès de la FFPV, qui s’est tenu en Avignon les 22 et 23 octobre. Il en ressort que, pour améliorer sa compétitivité, la filière doit investir 15 millions d’euros dans les cinq ans à venir.
De gauche à droite : David Amblevert, le président, Patrice Gentié, le secrétaire général, et Giovanni Varelli, le trésorier de la FFPV.
Comment les pépiniéristes peuvent-ils faire face à la concurrence qui s’accroît et conserver leur leadership ? Pour y répondre, la filière, aidée par l’IFV a élaboré un plan de compétitivité. Marie-Catherine Dufour en a dévoilé la teneur lors du congrès de la FFPV qui s’est tenu en Avignon les 22 et 23 octobre.
La pépinière viticole française possède de nombreux atouts. Elle comprend un grand nombre d’entreprises qui rend la filière très réactive et facilite la production d’une offre importante et diversifiée. La marque Entav-Inra bénéficie d’une notoriété internationale qui garantit le sérieux et la qualité du matériel végétal. Mais elle est aussi handicapée par l’atomisation de la production, un contexte socio-économique peu favorable, une pression administrative sur certaines formalités commerciales…
À cela s’ajoutent des coûts de production plus élevés que dans les autres États européens et donc une baisse de la compétitivité sur les marchés export.
Pour conserver son leadership, la filière doit dès lors investir. Et pour cela, elle aurait besoin d’une enveloppe de 15 millions d’euros sur cinq ans.
UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LES ANNÉES À VENIR
Trois millions d’euros seraient nécessaires pour financer l’innovation variétale (investissement dans les variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium) et la lutte contre la flavescence dorée (machines pour traiter les plants à l’eau chaude, prospection des vignes mères de greffons tous les ans, serres insect-proof pour la production des plants en pot).
Autre chantier : la diminution de la pénibilité au travail. Cela passe notamment par la mécanisation (assistance au triage, au débouturage, machine à greffer…), la construction de bâtiments plus modernes, la mise en place d’automates pour réguler et contrôler les températures et l’hygrométrie dans les serres. Coût : 7 millions d’euros sur cinq ans.
Enfin, la filière aurait besoin d’une enveloppe de 5 millions d’euros sur cinq ans pour la modernisation des infrastructures, la gestion des déchets et l’optimisation de la gestion de l’eau.
«â€¯Ce rapport est une véritable feuille de route pour les années à venir », a insisté David Amblevert, le président de la FFPV. Désormais, la balle est dans le camp des syndicats régionaux qui doivent évaluer les besoins des pépiniéristes de leur secteur. L’objectif : avoir des données précises pour demander ensuite des crédits aux conseils régionaux.
Christelle Stef
La Vigne – Vitisphere
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