Actualités viticoles

Bourgogne Une belle récolte, à condition de trier en rouge

Publié le mercredi 17 septembre 2014 - 13h39

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

L'interprofession des vins de Bourgogne annonce une récolte à nouveau normale en volume. Mais dans les rouges, il faut trier. Et deux présidents de l'organisme appellent à la sagesse concernant les prix.

Claude Chevalier (à gauche) et Louis-Fabrice Latour, présidents du BIVB, ont annoncé une belle récolte 2014. ©C.MICHELIN

Claude Chevalier (à gauche) et Louis-Fabrice Latour, présidents du BIVB, ont annoncé une belle récolte 2014. ©C.MICHELIN

Le 16 septembre, en pleines vendanges, le nouveau duo fort du BIVB, Claude Chevalier et Louis-Fabrice Latour, les deux présidents de l’interprofession, a annoncé «â€¯belle récolte » à venir.

En termes de volume, après deux millésimes très en dessous de la moyenne décennale qui est de 1,57 million d’hectolitres, la Bourgogne espère atteindre 1,45 à 1,5 million d’hl. Mais il y a d’importantes «â€¯variations de rendements selon les parcelles », à cause du gel lors de la fleur, de la grêle en juin et de la grillure en juillet.

La qualité sera au rendez-vous à condition que «â€¯le tri à la vigne et à la cuverie » soit rigoureux. L’été pluvieux est responsable du développement de la pourriture grise. Des foyers restent bien visibles sur le pinot noir, même si les baies touchées ont séché. Par ailleurs, des piqûres acétiques sont signalées, notamment dans les vignes jouxtant des arbres fruitiers. Le pôle technique de l’interprofession mène une enquête pour savoir si la drosophile suzukii est en cause.

Côté économie, les «â€¯stocks sont à un plus bas historique », souligne Louis-Fabrice Latour. Les stocks à la propriété sont équivalents à neuf mois de sorties habituelles ; ceux au négoce représentent le double.

RAISONNABLES DANS LES NÉGOCIATIONS

Compte tenu des fortes hausses enregistrées l’an dernier, les maisons de négoce attendent pour commencer les achats. «â€¯On ira, mais pas à n’importe quel prix », prévient Louis-Fabrice Latour. De son côté, Claude Chevalier invite ses confrères vignerons à «â€¯être raisonnables » dans les négociations. Plusieurs appellations ont en effet vu leurs marchés ralentir, après les hausses durant la campagne 2013-2014, comme le pouilly-fuissé ou les bourgognes rouges.

À l’export, la Bourgogne enregistre une baisse de 12 % en volume sur les sept premiers mois 2014 (comparativement à ceux de 2013), pour moitié due au ralentissement de son deuxième marché l’Angleterre (-24 % en volume ; - 7 % en valeur). Chablis et mâcon blanc sont les AOC les plus concernées. En revanche, le chiffre d’affaires à l’export ne baisse que de 1,5 %.

«â€¯Cette année, on va retrouver des volumes. Il faut donc être prudent et surtout stabiliser les cours », conclut l’interprofession, qui travaille maintenant sa communication pour convaincre que la Bourgogne est bel et bien montée en gamme sur le long terme.

Cédric Michelin

Ces articles peuvent également vous intéresser

Bourgogne
La production obtient des réserves

Publié le 09 septembre 2014

Thomas Thévenoud
Nouveau défenseur du vin

Publié le 02 septembre 2014

USA
Le marchand de vins Rudy Kurniawan finit en prison

Publié le 08 août 2014

Côte-d’Or 
Les vignerons grêlés veulent des gestes forts de l’État

Publié le 02 juillet 2014

Farming Simulator
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin