Recherche et développement Winetech Plus identifie les besoins de la filière

Winetech Plus (voir encadré) est un projet qui vise à « améliorer le transfert de technologie et les réseaux de coopération entre les entreprises, les caves et les centres de recherche de la filière vitivinicole », explique Carole Feilhes, œnologue à l’IFV et animatrice du programme Winetech Plus pour la région Sud-Ouest. Au début du mois de septembre 2013, un questionnaire ouvert à tous a été mis en ligne sur le site de Winetech pour « identifier les besoins en recherche et développement des entreprises vitivinicoles », ajoute Carole Feilhes.

Une quarantaine d’entreprises (particuliers, caves coopératives et négociants) a répondu au questionnaire pour la région Sud-Ouest. Pour plus de 60 % d’entre elles, l’innovation est importante et elles indiquent trouver leurs sources d’informations scientifiques et techniques principalement dans la presse spécialisée.

91 % des répondants affirment avoir introduit des nouveautés au cours des cinq dernières années sur leur exploitation. Les nouveaux intrants (fertilisants, traitements phytosanitaires, levures, etc.) et les nouvelles techniques de gestion viticole arrivent en tête.

Orienter les travaux de recherche

Les besoins de la profession sont différents selon les régions. L’amélioration des connaissances sur les maladies de la vigne et la résistance aux maladies via la sélection variétale ou clonale arrivent en tête chez les sondés de la région Midi-Pyrénées. La détermination de nouveaux paramètres de qualité du raisin, au-delà du degré et de l’acidité, et l’introduction de systèmes de production intégrée sont les plus importants pour l’Aquitaine. Dans cette région, 30 % des répondants estiment avoir des besoins en matière d’œnologie et 9 % dans d'autres domaines, comme l’œnotourisme.

Ce questionnaire sera en ligne jusqu’à la fin de 2014. « Avec ces résultats, nous pourrons orienter les travaux de recherche et le transfert des connaissances vers la filière selon ces axes prioritaires. Nous allons organiser des journées thématiques selon les besoins identifiés pour améliorer le transfert de connaissances », conclut Carole Feilhes.

Grégory Pasquier