Publié le vendredi 22 novembre 2013 - 13h42
Trois saisonniers portugais, soutenus par la CGT, dénoncent leurs conditions de travail au domaine la Combe Grande, propriété de Jacques Tibie. Ce dernier réfute ces accusations. Son avocat a même déposé plainte contre ces trois personnes et la CGT pour extorsion de fonds.
Jacques Tibie est un viticulteur, propriétaire du domaine la Combe Grande, à Camplong-d’Aude (Aude). En avril dernier, il se résout à faire trois chèques d’un montant total de 30 000 euros à trois de ses saisonniers portugais, qui lui réclament le paiement d’heures de travail non comptabilisées.
« Mon client est tombé dans une embuscade. Il a été terrorisé par des syndicalistes qui l’ont menacé, lui faisant craindre qu’il ne pourrait plus vendre son vin s’il refusait de payer. C’est une attitude inacceptable. D’autant plus que mon client est un homme vulnérable, qui se remettait tout juste d’un cancer au moment des faits », tonne Stéphane Cabée, l’avocat de Jacques Tibie.
Selon la CGT qui les défend, les saisonniers portugais ont travaillé 250 heures par mois pour tailler les vignes de Jacques Tibie entre décembre 2012 et mars 2013. Or, ce dernier ne les aurait payés et déclarés que pour 70 heures par mois. Les salariés affirment avoir travaillé « huit ou neuf heures par jour, du dimanche au dimanche, sauf les jours de pluie ». Selon eux, la compagne de l’un des saisonniers a, quant à elle, cumulé 400 heures de travail de ménage.
Des affirmations que réfute en bloc Me Cabée. « En fait, Jacques Tibie avait employé une équipe de neuf tailleurs. Les heures qu’il a déclarées pour tous ces saisonniers représentent déjà 245 000 pieds, alors que sa propriété n’en compte que 210 000. De plus, Jacques Tibie et sa fille ont également taillé leurs vignes. » Selon l’avocat, ce simple calcul prouve que les trois salariés n’ont pas pu être employés pendant 250 heures par mois chez le viticulteur.
La CGT contre-attaque
L’avocat souligne également que seuls trois des neufs salariés ont réclamé le paiement d’heures additionnelles, alors que tous ont effectué le même travail.
« La CGT se trompe de cible. Si ces saisonniers ont effectué toutes ces heures de taille, ce n’est pas chez Jacques Tibie », assène l’avocat narbonnais.
Les trois salariés ont bien touché 30 000 euros de Jacques Tibie. Mais ils n’ont pas obtenu les bulletins de salaires correspondants. En juin dernier, avec la CGT, ils ont porté l’affaire devant le conseil des Prud’hommes, qui a jugé irrecevable leur plainte en référé.
L’affaire se poursuit au pénal. Jacques Tibie a déposé plainte contre la CGT et les trois salariés portugais pour extorsion de fonds.
En réponse à cette attaque, la CGT vient d’annoncer qu’elle allait déposer plainte pour accusation mensongère, propos racistes et travail dissimulé. Une enquête de gendarmerie est en cours pour tirer cette ténébreuse affaire au clair.
Michèle Trévoux
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