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Champagne La générosité se paie cher

Publié le vendredi 04 octobre 2013 - 16h47

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La baisse des exonérations de charges patronales pour les travailleurs saisonniers, entrée en vigueur en début d’année, n’est toujours pas digérée en Champagne. Il faut dire que le calcul des augmentations de charges patronales pour l’emploi des vendangeurs montre des hausses astronomiques.

En Champagne, la convention collective prévoit le versement d’une indemnité de fin de contrat à hauteur de 10 % du salaire brut total pour les emplois saisonniers. © J.-C. GUTNER

En Champagne, la convention collective prévoit le versement d’une indemnité de fin de contrat à hauteur de 10 % du salaire brut total pour les emplois saisonniers. © J.-C. GUTNER

La générosité ne paie pas. C’est du moins le sentiment qu’ont les viticulteurs champenois lorsqu’ils calculent le nouveau coût de leurs charges patronales.

Ainsi, d’après les calculs du Syndicat général des vignerons (SGV), pour un viticulteur ayant une exploitation de 3 ha avec un salarié à temps complet en CDI, trois salariés en CDD de trois semaines (pour la taille et les autres travaux à la vigne) et quatorze saisonniers embauchés une semaine pour les vendanges, la hausse est de 630 % ! Ce chef d’exploitation a payé 457 euros de charges patronales pour ses saisonniers en 2012 mais pour 2013, sa facture va s’élever à 3 345 euros... Autant dire que la douloureuse fait mal !

DISPOSITIONS PLUS FAVORABLES EN CHAMPAGNE

Le SGV de Champagne pointe du doigt le fait que les règles mises en place depuis le 1er janvier 2013 sanctionnent les employeurs qui « rémunèrent mieux ». Et d’expliquer dans sa communication syndicale du 2 octobre, « le dispositif des travailleurs saisonniers a été modifié sur deux points majeurs : la suppression de l’exonération des cotisations accident du travail et maladie professionnelle et le recentrage de l’exonération sur les bas salaires conduisant à une diminution drastique des plafonds d’exonération ».

Ce second point a été mis en place au motif que près de 90 % des saisonniers français seraient embauchés à un niveau compris entre 1 et 1,25 Smic. Or, cela n’est pas vrai dans la filière viticole champenoise, où les dispositions conventionnelles sont plus favorables que le droit commun (la convention collective prévoit le versement d’une indemnité de fin de contrat à hauteur de 10 % du salaire brut total).

Au final, les vignerons champenois ont le sentiment de payer très cher leur politique salariale courageuse…

Aurélia Autexier

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