Bordeaux  « Il faudra une recette miraculeuse »

Avec la coulure et un millerandage sévères ainsi que la grêle de cet été, le vignoble bordelais s’apprête à rentrer une toute petite récolte. Début septembre, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) estimait qu’elle se situerait entre 4,2 et 4,5 millions d’hectolitres contre 5,25 millions d’hectolitres en 2012.

Alors que la commercialisation se porte bien avec 5,55 millions d’hectolitres l’an dernier, cette petite récolte annonce un contexte très tendu sur le marché du vrac. « Cette année plus que les autres encore, nous devrons faire preuve de diplomatie, jouer notre rôle de médiateur et de modérateur entre la production et le négoce », a indiqué Xavier Coumau, s’adressant à ses confrères lors de l’assemblée générale des courtiers de Gironde le 19 septembre, à Bordeaux. Pour la campagne à venir, il faudra trouver « une recette miraculeuse pour atteindre un niveau de prix permettant de compenser au minimum les pertes chez les viticulteurs tout en préservant les marchés en place », a-t-il poursuivi.

Il a rappelé aux courtiers le rôle « tout particulier » qu’ils auront à jouer auprès des viticulteurs et des acheteurs. Ils devront « sensibiliser » ces derniers aux situations difficiles que vivent les viticulteurs durement touchés par la grêle et les inciter à « pratiquer des négociations au meilleur prix », à s’engager à retirer rapidement les vins et à accorder des facilités de paiement. Un vœu pieux ? À voir.

Colette Goinère