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Côtes du Rhône Les producteurs demandent l’enrichissement

Publié le vendredi 20 septembre 2013 - 10h03

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Pour la première fois depuis cinq ans, le syndicat général des vignerons des Côtes du Rhône demande l'autorisation d'enrichir ses vins. Il sollicite également le sucrage à sec, une pratique traditionnelle dans la région.

Philippe Pellaton, président du Syndicat général des vignerons des côtes du Rhône. © PHOTOPQR/LA PROVENCE/A. ESPOSITO

Philippe Pellaton, président du Syndicat général des vignerons des côtes du Rhône. © PHOTOPQR/LA PROVENCE/A. ESPOSITO

Depuis 2008, les côtes du Rhône n’avaient pas demandé l’autorisation d’enrichir leurs vins. « Les millésimes étaient précoces. Nous n’en avions pas besoin », rappelle Philippe Pellaton, président du Syndicat général des vignerons des côtes du Rhône. Rien de tel cette année où les vendanges des blancs ont à peine commencé mi-septembre.

« Nous demandons l’autorisation d’enrichir d'un degré, par précaution, indique Philippe Pellaton. La vendange est saine et mûrit bien. Mais dans les secteurs tardifs, la récolte risque de se terminer fin octobre à une époque où le temps devient incertain. S’il se dégrade, il faudra hâter le ramassage et donc enrichir. »

Philippe Pellaton explique également que plusieurs secteurs au nord des côtes du Rhône méridionales ont subi la grêle cet été, particulièrement Grignan-les-Adhémar. Ces régions pourraient elles aussi être contraintes de récolter avant la pleine maturité.

Les côtes du Rhône demandent également à pouvoir chaptaliser, une pratique usuelle mais que l’administration doit expressément autoriser pour les vignerons des départements du Gard, du Vaucluse et de l’Ardèche. Ceux de la Drôme étant situés dans une autre zone réglementaire, ils peuvent chaptaliser dès lors qu’ils sont autorisés à enrichir.

La demande d’autorisation du sucrage à sec intervient alors que cette pratique divise la viticulture du Languedoc-Roussillon où elle reste interdite. Mais Philippe Pellaton est serein. « Nous avons toujours eu recours au sucrage à sec. Cela n’a jamais fait débat chez nous. »

Les côtes du Rhône étant situées sur trois régions administratives différentes (Languedoc-Roussillon, Paca, Rhône-Alpes), le syndicat attend les réponses de trois préfets de régions.

Bertrand Collard

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