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Bordeaux La future petite récolte raffermit le marché du vrac

Publié le mercredi 04 septembre 2013 - 17h54

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Selon les premières estimations du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), la récolte 2013 se situerait entre 4,2 et 4,5 millions d'hectolitres pour la région, soit 20 % de moins que la moyenne. Dans ce contexte, les professionnels s'attendent à un nouveau raffermissement des cours sur le marché du vrac.

Entre la coulure et le millerandage, les pertes de rendements sont importantes à Bordeaux sur les cépages rouges. © C. WATIER

Entre la coulure et le millerandage, les pertes de rendements sont importantes à Bordeaux sur les cépages rouges. © C. WATIER

« C’est inévitable, on s’achemine vers un nouveau raffermissement des cours. » La remarque de Jean-Philippe Code, le chef du service économique de l’interprofession des vins de Bordeaux (CIVB) habituellement très prudent dans ses prévisions, en dit long sur le contexte bordelais. En marge de la visite du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll en Gironde le 30 août, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux a annoncé une récolte à venir en baisse de 20 % par rapport à une vendange moyenne, soit un million d’hectolitres en moins.

Le millésime 2013 pourrait se situer entre 4,2 et 4,5 millions d’hectolitres. Ce serait donc la plus petite récolte depuis 1991, année où les viticulteurs avaient vendangé 2,58 millions d’hectolitres.

Plus que la grêle, c’est la coulure et le millerandage qui ont provoqué les baisses de rendement. « Ce sont surtout les cépages rouges qui sont concernés, d’abord le merlot, mais aussi les cabernets dans le Médoc », constate Xavier Coumau, président de la fédération des courtiers de de Bordeaux.

Cette situation a déjà provoqué un raffermissement du marché du vrac cet été. « En trois mois, le prix d’entrée de l’AOC Bordeaux rouge a pris 10 % », explique le représentant des courtiers. Alors qu’en juin, il fallait débourser au moins 1 000 euros pour un tonneau (soit 111 €/hl), désormais, il faut dépenser 1 100 euros minimum.

« Et les vendeurs se font de plus en plus rares, poursuit l’intermédiaire. Beaucoup de producteurs sont dans une phase d’attente. Ils préfèrent conserver un peu de volume en cave car ils savent qu’ils risquent d’en manquer pour la campagne 2013-2014. »

Xavier Coumau craint un déséquilibre du marché. « La hausse des cours ne sera pas assez importante pour compenser la perte de volume. Pour autant, elle risque d’amener les prix à des niveaux dangereusement hauts qui pourraient nous faire perdre certains marchés », explique-t-il.

Aurélia Autexier

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