Dordogne La grêle s’abat sur Pécharmant

La grêle s’est abattue sur Pécharmant, en Dordogne, le 1er mai.

Au château La Renaudie, à Lembras (Dordogne), juste au nord-est de Bergerac, Yves Allamagny a constaté 50 % de dégâts dans son vignoble, le 1^er mai au matin. Ce vigneron vient de connaître la grêle pour la première fois en dix-sept ans d’exploitation. Il déplore l’absence d’alerte par l’Association départementale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Adelfa) et s’interroge sur l’utilité d’un service seulement diurne.

Serge Dubard, au château Les Farcies du Pech’, à 2 km au nord-est de Bergerac, constate « 30 à 40 % de bourgeons détruits dans les merlots et les malbecs. Les cabernets-francs et les cabernets-sauvignons, moins débourrés, sont moins touchés ».

La grêle venait du sud. « L’orientation nord-sud de toutes nos plantations a limité la casse, observe Serge Dubard. Le rendement est limité à 45 hl/ha en Pécharmant. Nous ne devrions pas être en dessous. » Seule la repousse en « chou-fleur » des vignes du fait de la sortie de rameaux secondaires compliquera la taille. Et puis, le viticulteur se doute que les assureurs ne rembourseront pas les dommages au-dessus des franchises.

La grêle s’est abattue sur Bergerac et le nord-est de la ville où se situe l’appellation Pécharmant le 1^er mai vers 5 h 30 du matin. Gilles Gérault, président de l’appellation Rosette − une aire contiguë à Pécharmant mais située au nord-ouest de Bergerac − ne déplore aucun dégât dans ses vignes en Rosette. En revanche, son vignoble en Pécharmant, situé plus à l’est, présente « plus de 80 % de dommages sur 5 ha ».

Arnaud Queyrel