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Témoignage « Déjà mon quatrième désherbage »

Publié le jeudi 23 mai 2013 - 16h31

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Philippe Delesvaux, vigneron bio à Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et-Loire), court après les mauvaises herbes. Depuis la fin de l’hiver, il est déjà passé quatre fois pour les contenir.

Philippe Delesvaux, vigneron bio à Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et-Loire). © P. TOUCHAIS

Philippe Delesvaux, vigneron bio à Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et-Loire). © P. TOUCHAIS

Les journées fortement pluvieuses et douces font croître l’herbe à vitesse grand V dans les vignes en Anjou. Comme ailleurs, les vignerons bios sont confrontés au défi de la gestion de l’herbe. En cette fin mai, certaines parcelles présentent, du rang au cavaillon, un magnifique tapis de verdure de 20 à 30 cm de haut.

À Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et-Loire), Philippe Delesvaux fait la chasse à l’herbe dès la fin de la taille. « Je n’ai pas le choix. Sur mes terrains très secs, l’herbe fait trop de concurrence à la vigne. » Cette année, il en est déjà à quatre passages.

« Je déstabilise l’herbe dès qu’elle commence à sortir. Généralement, avec quelques journées de chaleur au printemps, elle sèche et meurt rapidement. Cette année, ça repart après chaque passage », souligne le producteur angevin, spécialiste des coteaux du Layon.

Sur ses 11 ha, il lui faut trois bonnes journées de tracteur pour tout nettoyer. « Il y a deux conditions pour que ça marche. Tout d’abord, être disponible pour entrer dans la parcelle dès qu’elle le permet, samedi ou dimanche inclus, et être bien équipé. »

Vigneron en bio depuis une vingtaine d’années, Philippe Delesvaux a investi dans différents matériels : lames, socs et disques. « Il faut utiliser le bon outil au bon moment. C’est l’expérience qui parle, même si dans nos climats, pas une année ne se ressemble. »

Depuis plusieurs jours, il passe ses journées sur le tracteur, alternant désherbage et traitements au cuivre et au soufre pour lutter contre le mildiou et l’oïdium. « Je ne sais pas ce qu’est une année normale », sourit-il.

Des grappes partent en vrille

« Le froid et le manque de soleil ne permettent pas à la vigne de faire correctement sa photosynthèse. Il lui manque les sucres nécessaires à la formation totale des grappes, lit-on dans le bulletin Info viti de l’Association technique viticole du Maine-et-Loire daté du 21 mai. Ainsi, on observe du filage : la grappe part en vrille. La vigne a très peu poussé depuis une semaine, les chenins et les cabernets francs sont encore majoritairement au stade cinq à six feuilles étalées, grappes visibles. Les vignes les plus précoces ont sept à huit feuilles étalées. »

Patrick Touchais

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