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Nouveauté WineFlite facilite la vente de vin hors taxes aux touristes

Publié le vendredi 31 août 2012 - 15h11

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La société américaine WineFlite, spécialiste de la logistique, prend en charge le transport de caisses de vin du chai du producteur jusqu’au domicile du touriste. Pour le vigneron, il n’y a rien à payer, ni même à avancer. Le vin est vendu en duty free. Quinze destinations sont couvertes, dont les États-Unis et la Chine, où WineFlite s’occupe aussi de l’acquittement des droits d’entrée.

Sébastien et Jean-Michel Lafond, créateurs de la société Private Wines Solutions, basée à Dijon (Côte-d'Or), représentants en France de WineFlite. © A. AUTEXIER

Sébastien et Jean-Michel Lafond, créateurs de la société Private Wines Solutions, basée à Dijon (Côte-d'Or), représentants en France de WineFlite. © A. AUTEXIER

« J’ai fait le calcul. Grâce à ce service que je propose depuis dix-huit mois, j’ai réalisé 12 000 euros de chiffre d’affaires supplémentaires », affirme Patrice Rion, viticulteur bourguignon basé à Prémeaux-Prissey (Côte-d’Or). Et d’expliquer : « Dans la région, nous avons de plus en plus de touristes étrangers qui viennent de loin. Parmi eux, il y a de vrais amateurs de vin. Ce sont nos acheteurs de premiers ou grands crus. Comme ces clients retournent chez eux en avion, ils n’osent pas repartir avec une caisse de vin. C’est encombrant, compliqué… Désormais, j’ai la solution à leur problème. »

WineFlite assure le transport aérien de caisses (6 ou 12 cols) au départ de chez le vigneron (ou le caviste) jusqu’au domicile du client particulier. Le vin est vendu hors taxes compte tenu de sa destination hors de la communauté européenne. Afin d’assurer la meilleure qualité de transport et pour éviter les problèmes de casse, le vin est reconditionné à Roissy en emballage polystyrène.

À l’arrivée du vin à destination, les services officiels locaux contactent le client pour s’enquérir du paiement des droits d’entrée du vin, à l’exception des États-Unis et de la Chine où la taxe d’entrée est comprise dans le prix du transport et de Hong Kong, exonéré de taxe d’entrée.

« Le vin expédié doit être destiné à la consommation. Il ne peut être revendu », précise Sébastien Lafond, l’un des représentants de WineFlite en France, basé à Dijon (Côte-d’Or). « En revanche, il peut aussi être utilisé pour l’envoi d’échantillon à un acheteur professionnel puisque, dans cette hypothèse, le vin n’est pas destiné à être revendu », précise son père, Jean-Michel Lafond avec qui il travaille.

Ce dernier a fait toute sa carrière dans le tourisme en Bourgogne. « À chaque fois que l’on organisait des visites de caves, les touristes étrangers regrettaient de ne pas pouvoir repartir avec une ou deux caisses de vins. Quand j’ai rencontré les responsables de WineFlite, leur service m’a semblé coller parfaitement à la demande. J’ai testé le marché pendant une petite année et avec mon fils nous nous sommes lancés pour assurer la représentation de WineFlite, sur la moitié est de la France. »

L’année de test leur permet de constater que le service d’expédition, qui peut pour un Français paraître onéreux, se révèle intéressant pour un amateur de vin à partir de 15-20 euros la bouteille, comme le montre l’exemple ci-dessous.

Ça se passe comment ?

Le touriste en visite chez un vigneron décide d’acheter une caisse de grand cru. Il achète son vin HT auprès du producteur, par exemple pour 120 euros de facture. Puis il remplit le formulaire WineFlite. Outre son adresse et le descriptif des vins acquits, il mentionne ses coordonnées bancaires.

C’est lors de l’enlèvement de la caisse chez le vigneron que WineFlite prélèvera les frais d’expédition directement sur son compte. Pour un Américain, l’acheminement de sa caisse jusqu’à son domicile lui coûtera 192 dollars (environ 152 euros), y compris les taxes d’entrée sur le territoire américain. Lors de la sortie des vins du territoire européen, le formulaire douanier intitulé « État de la déclaration BAE (bon à enlèvement) » est envoyé au viticulteur, ce qui lui permet de justifier sa vente hors taxes.

L’argument des représentants de WineFlite est le suivant : « Notre touriste aura déboursé pour sa caisse 272 euros, soit 45 euros la bouteille. Or, il sait que le même type de bouteille au magasin américain de son quartier lui aurait coûté beaucoup plus cher. »

A. A.

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