Gel de printemps Des dégâts dans plusieurs vignobles

Publié le vendredi 20 avril 2012 - 14h35

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Plusieurs épisodes gélifs sont intervenus en ce mois d’avril. Le 5 avril, le gel a frappé les vignes du pays de Retz, en Loire-Atlantique, un secteur proche de la mer, habituellement non gélif.

« Le thermomètre n’est descendu qu’à -0,5°C sous abris à 1 m du sol. Mais il y a certainement eu des phénomènes de masse d’air froide », explique Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d’agriculture.

Le fléau a touché pas loin de 200 ha, avec des taux de bourgeons détruits de 50 % en moyenne, mais avec des variations allant de 15 à 90 %. « Ce sont surtout les bourgeons situés à l’extrémité des baguettes, soit les plus avancés, qui ont été touchés », précise la technicienne. Le cépage chardonnay est le plus atteint.

Et fait rarissime : des bourgeons de sauvignon gris et de cabernet franc ont gelé dans la bourre.

La nuit du 16 au 17 avril, le thermomètre est à nouveau descendu sous la barre fatidique des 0°C. Mais cette fois, en Loire-Atlantique, les dégâts ont été très localisés et très limités. Ce sont plutôt les parcelles de bas de coteaux et de bordure de Loire qui ont été touchées.

Le gel a également frappé la Champagne. Le 13 avril au matin, la région a enregistré des températures inférieures à - 1°C, rapporte le bulletin d’avertissements viticoles, publié par le CIVC le 17 avril. Localement, les vignerons ont signalé quelques bourgeons gelés dans le Sézannais. Mais l’incidence semble très limitée à l’échelle du vignoble.

Le 17 avril au matin, les températures ont franchi la barre des - 4°C. « L’incidence de ces gelées semble géographiquement plus étendue. Elles concernent principalement les bas de coteaux. Mais il est encore trop tôt pour estimer précisément les dégâts », indique le CIVC. Ce que confirme un vigneron de la côte des Blancs : « Tous les bas-fonds sont touchés, surtout sur la commune d’Avize. Les dégâts ne sont pas négligeables. »

La Bourgogne a également subi une gelée blanche le 13 avril et des températures jusqu’à - 2°C dans les bas le 17 avril. Là encore, il était trop tôt pour estimer l’ampleur des dégâts.

Dans le Sud-Ouest, la zone de Cahors a subi un important épisode de gel, mercredi 18 au matin, où la température est descendue à - 3°C. Les dégâts potentiels sur les vignes n’ont pas encore été évalués.

Dans le Gers, après les pluies quotidiennes actuelles, les viticulteurs craignent, eux aussi, un éventuel retour du froid début mai.

Une centaine d’hectares touchés par la grêle en Côtes-de-gascogne

Début avril, la zone viticole située entre Vic-Fezensac et Condom, dans le Gers, a été touchée par un très fort orage de grêle, d’une violence inhabituelle à cette époque de l’année. Cinq centimètres de grêlons ont été mesurés au sol. 300 à 400 ha de vignes seraient touchés, dont une centaine, les plus précoces (chardonnay et sauvignon), pourraient perdre 20 à 40 % de leur production.

Sur les 200 à 300 autres hectares, pas encore complètement débourrés (colombard notamment), les viticulteurs ont juste relevé des impacts sur les bois et quelques sarments pelés. Le potentiel de production de ces vignes ne semble pas entamé.

C. S. et F. J.