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Vallée du Rhône Le grenache victime du gel hivernal

Publié le lundi 14 mai 2012 - 13h25

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Les œnologues d’Inter-Rhône viennent de publier une première estimation des dégâts dans les vignes consécutifs au gel hivernal. Dans les vieilles parcelles de grenache, 15 à 20 % des bourgeons n’ont pas débourré ou sont non fertiles. Les pertes de récolte pourraient atteindre 50 à 60 % dans les vignes les plus touchées. Les parcelles de syrah et de cinsault sont touchées dans de moindres proportions. Celles de carignan et de mourvèdre ont été davantage épargnées.

Vieille parcelle de grenache de la vallée du Rhône touchée par le gel hivernal. © Service technique d’Inter-Rhône

Vieille parcelle de grenache de la vallée du Rhône touchée par le gel hivernal. © Service technique d’Inter-Rhône

 

Dans toute la vallée du Rhône, notamment dans les zones ventées, le constat est le même : le débourrement des grenaches est très hétérogène. Certaines souches ne débourrent pas. Sur d’autres, seuls un bras ou certains coursons sont en végétation. En cause : le gel d’hiver.

Les œnologues estiment que 15 à 20 % des bourgeons de vieux grenache n’ont pas débourré ou ne sont pas fertiles. Dans les cas les plus graves, les pertes de récolte pourront atteindre 50 à 60 %. Les dégâts sont les plus importants dans celles atteintes par les maladies du bois, peu vigoureuses ou qui ont rencontré des problèmes d’aoûtement l’an dernier.

« Il y aura un travail important de recépage pour reformer les souches atteintes. Dans certaines situations, un arrachage peut être envisagé », note la lettre d’information du service technique d’Inter-Rhône « Vision de vignes » du 2 mai 2012.

Sur syrah et cinsault, les dégâts sont de l’ordre de 5 à 10 % en moyenne. Sur carignan et mourvèdre, ils ne dépassent pas 5 % en moyenne.

Explication avancée par les œnologues d'Inter-Rhône : le fait que le bois du grenache soit tendre, contrairement à celui du carignan qui est dur.

Olivier Roustang, de Rhône œnologie écrit sur son site internet que « la principale inquiétude à ce jour est la capacité de reprise des vignes touchées. Bien évidemment, le soin à apporter sur ces parcelles durant l’été devra être important et efficace, mais l’on sait d’ores et déjà que la date de récolte sera difficile à déterminer ».

C. S.

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