Publié le lundi 03 octobre 2011 - 17h07
Le syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieur demande une augmentation du prix au tonneau (900 litres) pour le millésime 2011. Le négoce rechigne.
50 € de plus au tonneau que l’an dernier pour le millésime 2011 : c’est le souhait émis par Bernard Farges, le président des Bordeaux et Bordeaux supérieur, le 28 septembre dernier, dans le cadre de la commission vrac qui rassemble, négociants, courtiers et viticulteurs, au sein du CIVB, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.
Une hausse qui se justifierait par le rééquilibrage des stocks qui semble se profiler. Trois indicateurs en témoignent pour Bernard Farges : d’abord un niveau de sorties, sur la campagne 2010-2011, en bordeaux rouge supérieur à la récolte 2010. Ce qui voudrait dire qu’enfin, à Bordeaux, on vend ce que l’on produit.
Deuxièmement, les volumes produits en Vins de France, qui pourraient concerner 200 000 à 250 000 hectos, soit le double de volumes par rapport à l’an passé.
Enfin, la mise en place, pour chaque appellation, d’une réserve en adéquation avec le niveau de ses stocks et sa capacité de commercialisation. Le 20 septembre dernier, l’arrêté relatif à l’extension de l’accord interprofessionnel triennal portant sur la régulation du marché des vins de Bordeaux a été promulgué au « Journal officiel ».
« Comme Saint-Thomas »
Autant d’éléments qui amènent le syndicat des Bordeaux à demander non seulement une augmentation de 50 € du tonneau, mais aussi un contrôle systématique de la qualité des vins en dessous de 850 € le tonneau (94 €/hl). Une mission confiée à Quali Bordeaux.
Reste qu’il faut s’entendre avec le négoce. Et là ça coince. « Le négoce tord le nez. Il se comporte comme Saint-Thomas. Il veut voir la qualité des produits avant de s’engager », indique Bernard Farges.
Du coté des courtiers, on approuve cette augmentation pour le millésime 2011. « Devant les efforts engagés pour réguler le marché, nous soutenons cette augmentation de prix qui viendrait récompenser le travail accompli », estime Xavier Coumau, président du syndicat régional des courtiers en vins et spiritueux de Bordeaux, lequel rappelle toutefois que seul le marché sera décisionnaire. « Si les ventes continuent à progresser, les prix monteront aussi naturellement. Mais on ne peut pas imposer un prix au marché. »
Le négociant Allan Sichel répète lui aussi qu’il faut « être en phase avec ce que le marché peut accepter » et se dit « déçu » de ces deux derniers mois : « Jusqu’en juin, tout allait bien. Mais depuis, on observe un frein en terme de commercialisation sur le marché intérieur. La montée en puissance des exportations n‘est pas suffisante pour compenser les baisses sur le marché européen », explique-t-il.
En attendant, une nouvelle réunion de la commission vrac devrait se tenir en octobre pour trouver un accord sur l’augmentation du prix du millésime 2011.
Pour mémoire, sur la dernière campagne, le cours moyen du bordeaux rouge 2010 a atteint 936 €/tonneau (103,99 €/hl).
C. G
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