Publié le mardi 04 octobre 2011 - 14h07
À l’issue de son dernier comité national des vins AOC, l’Inao a fait le point sur la question embrouillée de la mise en bouteille obligatoire à la propriété.
Mise en bouteille à la propriété : les clarification de l’Inao. © P. ROY
Plusieurs appellations ont demandé cette mesure à l’occasion de la rédaction des cahiers des charges. Les choses semblaient bien engagées pour elles jusqu’en mai dernier, moment où la Répression des fraudes a dit stop, alertée par le négoce qui y voyait une tentative de la production d’assécher le marché du vrac.
L’Inao a pris acte de cette position de l’administration. Plusieurs appellations (Baux-de-Provence, Palette, Faugères blanc, Coteau-du-Layon, Quarts-de-Chaume, Savennières-coulée-de-Serrant, Savennières-la-Roche-aux-oines et Coteaux-d’Ancenis) ont dû renoncer à l’embouteillage à la propriété pour que le comité national, réuni les 28 et 29 septembre, approuve leur cahier des charges.
Les Côtes-de-Bordeaux ont également jeté l’éponge devant la levée de bouclier du négoce. Pour autant, le sujet n’est pas enterré.
Production, négoce et administration sont tombés d’accord sur une procédure à suivre. « Les appellations qui souhaitent imposer l’embouteillage à la propriété devront le justifier sur la base d’arguments techniques ou relatifs au contrôle », explique l’Inao.
En clair, elles pourront faire appel à deux grands types d’arguments : l’embouteillage est nécessaire pour préserver les qualités intrinsèques de leurs vins (cas des vins sur lies) ou pour permettre leur contrôle (cas des petites productions).
Selon cet accord, Montravel, Saint-Émilion grand cru, Corbières-Boutenac et Pessac-Léognan devront se remettre à l’ouvrage.
Ces appellations bénéficient de l’embouteillage à la propriété parce que leur cahier des charges a été examiné avant le réveil des Fraudes. Elles devront fournir leurs arguments si elles veulent maintenir cette disposition.
En revanche, les choses sont bel et bien réglées pour les vins doux naturels, les vins de liqueur et les vins sur lies. En effet, il est acquis que la préservation de leurs qualités passe par la mise à la propriété ou dans l’aire géographique.
Les producteurs de vins doux naturels ont fait valoir qu’elle permet de les préserver de l’oxydation. Les producteurs de vins sur lies ont expliqué que ces vins devaient être tirés sur lies pour conserver leur fraîcheur. Et les producteurs de vins de liqueur ont rappelé que les moûts et les eaux-de-vie doivent provenir de la même exploitation.
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B. C.
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