Publié le mardi 29 septembre 2015 - 15h01
Le gouvernement a décidé de poursuivre le projet de ligne de TGV reliant Bordeaux à Toulouse et Dax. Les vignerons de Sauternes regrettent une décision unilatérale qui risque d’impacter le «choc thermique miraculeux» indispensable à la production du liquoreux.
C’est la consternation dans le vignoble du sud de la Gironde : le projet de lignes à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Dax et Toulouse vient d’être relancé. « Le gouvernement a décidé de poursuivre la procédure Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) pour les LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, en saisissant pour avis le Conseil d’État », a annoncé Alain Vidalies, le ministre des Transports, sur son compte Twitter le samedi 26 septembre.
Cette annonce laconique est un «â€¯violent » et «â€¯terrifiant » déni de démocratie pour Xavier Planty, le président du syndicat viticole de Sauternes, alors que l’enquête publique avait rendu un avis défavorable au projet. Visiblement sous le choc, le copropriétaire du château Guiraud est attristé par «â€¯une décision politique qui rejette toute logique écologique. Ils partent du principe que si l’on arrache un arbre, il suffit de le replanter. Mais on sait que les choses sont liées de manière bien plus complexe… »
«â€¯UN MASSACRE PATRIMONIAL ET ENVIRONNEMENTAL »
En effet, le vignoble craint l’impact des infrastructures ferroviaires sur la vallée du Ciron, où les conditions bioclimatiques permettent le bon développement de la pourriture noble sur les raisins. Un phénomène indispensable à la production des vins de Sauternes.
«â€¯Le rouleau compresseur est en marche », alerte Dominique Guignard. Le président du syndicat viticole de Graves regrette que, en dix ans de débats, les propositions de tracés alternatifs n’aient pas porté leurs fruits. Car les représentants du vignoble ne rejettent pas le GPSO en lui-même, ils souhaitent en faire bouger les lignes pour ne plus menacer l’affluent de la Garonne.
Secouant la passagère apathie du vignoble, le député de Gironde Gilles Savary, qui se définit comme le «â€¯député du Sauternes », se dit «â€¯déterminé » à ne pas laisser faire ce «â€¯massacre patrimonial et environnemental ». «â€¯Je mets au défi quiconque de démontrer qu’il n’y aura pas d’impact sur le choc thermique miraculeux qui permet au sauternes d’exister ! », tempête-t-il. Une enquête sur les effets viticoles des aménagements ferroviaires pourrait permettre de relancer les négociations.
Alexandre Abellan
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