Publié le mercredi 21 octobre 2015 - 10h53
Dans une étude publiée le 12 octobre, Réseau SNCF estime que l’impact d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse serait nul pour le vignoble. Un conditionnel qui ne convient pas aux viticulteurs.
La vallée du Ciron baigne à l’automne dans une brume qui favorise le développement de la pourriture noble, trésor du Sauternes. ©P.ROY
Les vendanges terminées, le vignoble bordelais reprend du poil de la bête pour lutter contre le projet de ligne LGV. Dans un communiqué, Laurent Gapenne, le président de la Fédération des grands vins de Bordeaux, réclame «â€¯du porteur de projet qu’il nous apporte […] une étude approfondie des conséquences du projet sur le régime hydrologique et climatique local ».
Pour les viticulteurs de Sauternes et Barsac, en effet, l’ouvrage pourrait avoir un impact considérable sur les équilibres agroclimatiques qui permettent la production du liquoreux.
Réseau SNCF (maître d’œuvre du GPSO, le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) a alors répondu avoir réalisé une étude répondant à ces inquiétudes et questions. Publié discrètement ce 12 octobre, ce rapport a été finalisé en juillet. Unanimement, les trois bureaux d’études mandatés «â€¯concluent à l’absence d’impact prévisible pour les AOC Sauternes et Barsac, tant sur le climat que de manière indirecte sur le régime des eaux du Ciron », comme le résume réseau SNCF.
BIEN TROP D’INCERTITUDES
D’après leurs modèles et recherches bibliographiques, les experts minimisent en effet l’impact des ouvrages de franchissement sur l’écoulement du Ciron et son effet sur les phénomènes d’inversion de températures (et du brouillard propice à la pourriture noble). «â€¯Les impacts, qui devraient être minimes, seront encore plus atténués concernant les débits automnaux du Ciron au droit des vignobles AOC », conclut le cabinet d'experts GéoDiag, à Gan, dans les Pyrénées-Atlantiques.
«â€¯Au vu du conditionnel employé, ce sont plutôt des études préalables qui laissent de grandes incertitudes, notamment en hydrologie », estime Yann Le Goaster, directeur de la FGVB. Pour lui, «â€¯on ne pourra pas faire l’économie d’études de terrain sur des problématiques telles que l’incidence de l’emprise au sol des travaux ».
Prévoyant les critiques des vignerons inquiétés par la réalisation rapide de ces trois études essentiellement théoriques, Réseau SNCF annonce d’ores et déjà de prochaines «â€¯investigations complémentaires », sans plus de précisions.
Alexandre Abellan
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