Publié le jeudi 24 avril 2014 - 18h44
Pour faire face à ses perspectives de croissance, l’interprofession du cognac demande des droits de plantation supplémentaires : 8 000 ha, que les viticulteurs voudraient commencer à planter dès 2016.
Lors du conseil de bassin Charentes Cognac, vendredi 18 avril, la filière du cognac, négoce et viticulture, s’est exprimée d’une seule voix pour demander une extension des surfaces plantées. Et cela en se basant sur les perspectives de croissance du marché à long terme.
« Notre conviction est que nous pouvons tabler sur une progression de 3 % par an sur les quinze prochaines années », a assuré Jean-Marc Morel, président du BNIC, le Bureau national interprofessionnel du cognac à l’occasion d’une conférence de presse donnée ce jeudi 24 avril.
Pour répondre à cette croissance du marché, le vignoble doit suivre. Les viticulteurs ont déjà accéléré le renouvellement de leurs vignes. De 3,3 % en 2011, il est passé l’an dernier à près de 4 %.
« PROCESSUS ENCLENCHÉ »
« Le processus est enclenché, a affirmé Jean-Bernard de Larquier, président de la fédération des interprofessions Cognac, Pineau et Vins de pays charentais. Les viticulteurs sont conscients des enjeux et ont accéléré les replantations et les complantations. » Mais cet effort est encore insuffisant. La productivité du vignoble est de 86 %, les 14 % manquants venant de pieds arrachés à cause des maladies du bois ou de la flavescence dorée, ou simplement improductifs. Certes, par le remplacement de ces pieds de vigne, la productivité peut encore augmenter. Mais pas suffisamment pour faire face à la demande du négoce.
C’est de ce constat que vient la demande de nouvelles plantations. Deux scénarios sont proposés au ministère : l’un avec des plantations dès 2016 sur 7 800 ha effectuées en sept ans, l’autre à partir de 2017 portant sur 8 200 ha sur quatre ans.
RISQUE PARTAGÉ
« Ces plantations se feront progressivement », a insisté Jean-Marc Morel. Elles seront encadrées par des indicateurs de pilotage mis en œuvre pour suivre différents aspects : le comportement du marché du cognac au regard des prévisions établies, le taux de renouvellement et de complantation du vignoble ainsi que l’état des stocks des eaux-de-vie. « Si l’un de ces indicateurs vire au rouge, par exemple si nous assistons à une chute des ventes, il sera possible de retarder ou de stopper les plantations. À l’inverse, si les rendements ne suivent pas, nous mettrons davantage l’accent sur le renouvellement. »
Un courrier a été envoyé mardi dernier à tous les acteurs de la filière pour expliquer le détail de ces propositions. Et pour préparer les esprits aux efforts qui devront être fournis.
Une fois obtenues les surfaces supplémentaires, nul ne sait encore comment elles seront réparties. Cependant, il est d’ores et déjà acquis que le risque sera partagé entre le négoce et la viticulture.
Myriam Guillemaud
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