Publié le lundi 24 février 2014 - 14h48
Les vins de pays charentais perdent des surfaces au détriment du cognac. Les producteurs souhaitent un important contingent de plantations nouvelles pour compenser ce mouvement.
Thierry Jullion, président du syndicat des vins de pays charentais. © M. CHAIGNEAU
De 2 000 ha il y a dix ans, les surfaces produisant de l’IGP Charentais sont tombées à 1 504 ha en 2013. « Depuis dix ans, l’environnement économique a bien changé, observe Jean-Jacques Häuselmann, animateur et membre du syndicat des vins de pays charentais, l’ODG de l’IGP. Des surfaces disparaissent en faveur du cognac. »
Pour mettre fin à cette érosion, le syndicat demande 100 ha de droits de plantation à la réserve nationale pour 2015. Un dossier en cours d’instruction. L’an dernier, le syndicat avait fait une première demande portant sur 50 ha qui a abouti favorablement et devrait se traduire par autant de plantations nouvelles cette année.
120 000 HL IL Y A DIX ANS
L’objectif, à terme, est de revenir aux 2 000 ha qu’occupaient encore les vins de pays charentais il y a dix ans sur la Charente et la Charente-Maritime, pour une production de 120 000 hl. « C’est un chiffre réaliste », assure Thierry Jullion, le président du syndicat.
Les demandes individuelles portent sur des surfaces allant de 0,5 à 2 ha. Pas plus pour éviter que la production se concentre entre les mains d’un trop petit nombre d’acteurs. Le syndicat accompagne les demandeurs dans la rédaction de leurs dossiers.
La préférence est donnée aux producteurs qui revendiquent déjà depuis deux ans l’IGP Charentais et à ceux qui ont débuté leur activité viticole depuis moins de cinq campagnes.
« MAINTENIR LES VINS DE PAYS »
« Nous recherchons des gens sérieux et motivés, qui produisent des vins de pays par passion plutôt que par opportunisme », souligne Thierry Jullion. Il regrette cependant qu’il y ait peu de nouveaux installés parmi les demandeurs de droits de plantation.
Ceux qui s’installent « n’ont pas de mémoire. Ils n’ont pas vécu les crises du cognac », regrette Thierry Jullion. Mais ils font un simple calcul. « Si on compare le chiffre d’affaires brut à l’hectare d’un vin de pays et d’un cognac, c’est au détriment du premier, reconnaît Jean-Jacques Häuselmann. Mais il y a dix ans, les deux étaient au même niveau. Après les vaches grasses que connaît le cognac, peut-être y aura-t-il à nouveau des vaches maigres. C’est pour cette raison qu’il faut maintenir la filière vins de pays. »
Myriam Guillemaud
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