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Champagne Il faut sauver le vendeur en bouteilles

Publié le mercredi 08 octobre 2014 - 15h44

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Le CDER de la Marne s’alarme des conséquences que peuvent avoir les baisses des ventes de champagne sur l’indépendance des vignerons à l’égard du négoce. L’organisme insiste sur l’importance de l’équilibre entre les différentes familles de la production.

Champagne : Il faut sauver le vendeur en bouteilles. © PHOTONONSTOP

Champagne : Il faut sauver le vendeur en bouteilles. © PHOTONONSTOP

Même si le vignoble champenois rayonne dans le monde, le CDER (un centre de gestion et de comptabilité) veut alerter les producteurs des conséquences de la baisse des ventes de Champagne. « Sur la période 2008-2013, le CIVC comptabilise 12,7 millions de bouteilles vendues en moins, relate Bertrand Trépo, de l’organisme. C’est une tendance lourde. »

Cette baisse graduelle ne semble pas encore effrayer les vignerons. Ceux-ci se sont adaptés, notamment en vendant leurs raisins plutôt qu’en privilégiant la bouteille.

« Avec des ventes orientées à la baisse, le prix du raisin augmente plus vite que le prix des bouteilles », observe Bertrand Trépo. Il devient donc de moins en moins intéressant pour un viticulteur de commercialiser lui-même ses cols. Au risque de dépendre de plus en plus du négoce.

« Tous les opérateurs ont besoin les uns des autres, l’important c’est l’équilibre », insiste le CDER. Mais il appartient aux viticulteurs de reprendre la main sur la commercialisation pour ne pas dépendre du négoce.

« NE PAS BAISSER LES BRAS EN FRANCE »

Pour faire face, le CDER propose de se serrer les coudes à l’export, où le champagne fonctionne très bien. Comme il est très dur de se lancer seul, Bertrand Trépo propose que les viticulteurs « accèdent à l’international par le biais de leurs coopératives ». Et donne pour exemple Nicolas Feuillate. Pour la Champagne, « il faudrait un portefeuille de marques de coopératives avec des positionnements différents », indique-t-il.

Mais pour les ventes en  France, tristement en recul, Bertrand Trépo est catégorique : « Il ne faut pas baisser les bras ! C’est vrai que le crémant, concurrent du champagne, fonctionne très bien. Mais avec des cols à 12 euros, les crémants ne sont pas très loin du prix des champagnes de vigneron. Leur succès n’est donc pas qu’une question de prix. »

C’est vers la commercialisation et la mise en valeur du vignoble et de ses atouts qu’il faut donc se tourner. « Il y a tout à faire en matière d’œnotourisme en Champagne par exemple. Il faut professionnaliser la commercialisation. » Autrement dit, en faire une priorité pour relancer les ventes, et par là même les revenus des vignerons.

Emilie-Anne Jodier

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