Publié le mardi 07 octobre 2014 - 15h11
Des travaux de modernisation du réseau ERDF ont entraîné une coupure de courant en pleines vendanges à Prignac-en-Médoc (Gironde). Hugues Delayat, viticulteur au Château Hourbanon, s’en est étonné sur son blog.
« Les têtes pensantes d’EDF sont coupées de la réalité du terrain. » C’est la conclusion policée qu’Hugues Delayat, du Château Hourbanon, dans le Médoc, tire de sa mésaventure. Le 3 octobre, en pleines vendanges, EDF a coupé le courant. Il n’est pas le seul à avoir dû faire face à cette décision très malvenue. Mais il est celui qui en a fait le récit sur son blog.
« Nous avons été prévenus en avance, mais les choses n’étaient pas claires », raconte le viticulteur. Le premier courrier envoyé en juin pour annoncer une coupure aux vignerons n’est jamais arrivé chez lui. En août, il reçoit bien la nouvelle missive d’EDF et le couperet tombe : il n’y aura pas de courant pendant au moins une demi-journée, le 3 octobre.
Sitôt la date connue, Hugues Delayat appelle le responsable des travaux désigné par ERDF pour discuter avec lui de cette décision arbitraire. « J’ai eu en ligne un homme charmant, aussi énervé que moi de voir qu’un technocrate ait pu choisir cette date, à un moment aussi crucial, pour effectuer ces travaux dans la région. » Des travaux d’enfouissement semble-t-il d’aucune urgence et qui auraient pu se dérouler aussi bien pendant la taille, par exemple. Mais impossible de reculer la date ou d’engager des discussions en amont. « Le plan, c’est le plan ! Tout est prévu plusieurs semestres à l’avance… », observe Hugues Delayat.
INSTALLER UN GROUPE ÉLECTROGÈNE
Heureusement le Château Hourbanon est équipé, depuis 2000, d’un groupe électrogène. « Je l’ai utilisé et je n’ai donc pas subi de dommages dans mon chai », continue Hugues Delayat qui, grêlé à 85 % sur ses 12,5 ha, doit se contenter cette année d’une mini-récolte.
Mais au moment de demander à EDF un dédommagement pour les 50 euros dépensés en gasoil pour son groupe électrogène, il se voit refuser cette faveur. « Mon interlocuteur s’est renseigné auprès de sa hiérarchie et s’est vu répondre que le remboursement des frais de gasoil n’étaient pas prévu. En revanche, ils me proposaient un de leurs groupes électrogènes dont l’installation aurait coûté 5 000 euros… »
« Si j’avais voulu être bête, j’aurais accepté ! » s’amuse aujourd’hui Hugues Delayat. Mais le viticulteur refuse de faire dépenser une telle somme à l’entreprise alors qu’il dispose d’une solution toute prête au domaine, même si elle lui coûte un peu. « Mais si, à cette échelle, la gestion est telle que je l’ai expérimentée, je me demande ce que cela peut donner au niveau national », s’interroge-t-il.
Emilie-Anne Jodier
Bordeaux
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