Publié le jeudi 25 septembre 2014 - 15h44
L’été humide a favorisé le développement des drosophiles, à l’origine de foyers de pourriture acide. Fait inhabituel, les cépages rouges sont atteints. Cependant, les dégâts sont limités.
Les conditions moites de l’été ont favorisé le développement des drosophiles qui transmettent les bactéries responsables de la pourriture acide. ©M.FAGGIANO
C’est un fait. Cette année, la pourriture acide est présente un peu partout dans le vignoble bordelais, en particulier dans le Libournais. Et les rouges sont touchés, ce qui est rare.
À côté des drosophiles autochtones, les spécialistes ont identifié la Drosophila suzukii, une mouche originaire d’Asie, repérée pour la première fois en 2011, qui a la particularité de pondre sur des baies saines en sous-maturité. Nicolas Seintourens, le chef de culture du château Grimont, à Quinsac, sait que ce ravageur provoque de gros dégâts en arboriculture car il cultive également des arbres fruitiers. Il surveille donc attentivement ses vignes depuis trois semaines.
«â€¯Il y a quinze jours, j’ai observé par-ci par-là, sur du merlot mais aussi sur du cabernet-sauvignon, des baies complètement évidées et d’autres avec des larves à l’intérieur, assorties d’un début de piqûre acétique. C’est très inhabituel. Pour le moment, le phénomène est insignifiant. Il n’a pas de conséquences. Mais nous restons vigilants. »
Beaucoup de parcelles sont concernées mais selon Pascal Hénot, du centre œnologique de Coutras (Gironde), les attaques restent limitées en intensité. En cause d’après lui : les conditions moites de cet été ont favorisé le développement des drosophiles qui transmettent les bactéries responsables de la pourriture acide et autres micro-organismes. «â€¯Elles ont pondu dans les raisins blessés et fragilisés par le développement précoce du botrytis », explique l’œnologue.
Les baies atteintes sentent le piqué. «â€¯Mais elles sont aussi marquées par des goûts anormaux comme le fromage ainsi que de l’amertume et des déviations diverses », constate Pascal Hénot.
Les viticulteurs doivent rester vigilants et prendre des précautions pour éviter les dérives organoleptiques lors des vinifications.
De son côté, la Draaf-Sral Aquitaine a rédigé une note d’information et lancé une enquête en ligne pour mieux cerner l’ampleur du phénomène. Éric Capredon, de la société Euralis, un distributeur, a d’ores et déjà demandé à ses équipes sur le terrain de faire un inventaire. Affaire à suivre.
Christelle Stef
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