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Crus du Beaujolais Les cours s’emballent

Publié le mardi 22 janvier 2013 - 15h46

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Comme le primeur, les crus du Beaujolais sont confrontés à une récolte historiquement basse, en recul d’environ 50 %. Les premières affaires sur le marché du vrac montrent que les prix franchissent rapidement les 300 €/hl pour le brouilly, le fleurie ou le morgon, en hausse de 25 à 30 % par rapport au 2011.

Les cours des crus du Beaujolais ont tendance à sérieusement « chauffer » en ce début de campagne, après une année 2011 où les prix du vrac avaient stagné à 235 €/hl. Les premiers hectolitres de fleurie se sont échangés à 312 €/hl, le morgon à 302 €/hl, alors que le brouilly, qui bénéficie du démarrage le plus important en volume (+ de 10 000 hl), se situe à 300 € /hl. Enfin, le cru saint-amour culmine à 380 euros (pour 5 100 hl échangés), aidé en cela par la proximité de la Saint-Valentin en février, date décisive pour ce cru.

Rappelons que les dix crus du Beaujolais affichent pour la récolte 2012 une moyenne de 32 hl/ha pour un rendement d’appellation à 52 hl/ha, soit un volume global de 200 000 hl, dont seulement 100 000 hl à destination du négoce, contre le double habituellement.

« Les chiffres enregistrés sur le marché sont logiques, indique Gilles Paris, le président de l’ODG des crus. Le 2011 était sous-évalué et vu la toute petite récolte, les prix des crus montent. J’ai fait savoir au négoce que nous souhaitons avoir des prix au-delà de 300 euros pour toutes les appellations. »

En attendant une possible surchauffe, le jeu du chat et de la souris semble s’installer dans le Beaujolais selon la règle suivante : plus la récolte est faible, plus il faut attendre pour vendre. Ainsi, chiroubles et moulin-à-vent, très touchés par les conditions météo, n’ont pas encore de volumes enregistrés à l’interprofession.

« C’est normal que les gens veuillent tirer le meilleur prix, sachant que la hausse ne couvrira pas la perte de récolte. Après, il faut être vigilants pour ne pas que les prix montent trop, poursuit Gilles Paris. Mais il serait bon que la vente directe augmente également ses prix, afin que nous puissions les pérenniser sur le 2013. »

Lire aussi l’article sur les beaujolais nouveaux.

David Besson

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