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Beaujolais  La production veut convertir ses bulles en IGP

Publié le mardi 05 février 2013 - 14h30

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Au sein de l’Union des vignerons du Beaujolais, un groupe de producteurs travaille sur un projet d’indication géographique protégée (IGP) pour les effervescents à base de gamay.

Un groupe de producteurs travaille sur un projet d’indication géographique protégée (IGP) pour les effervescents à base de gamay du Beaujolais.

Un groupe de producteurs travaille sur un projet d’indication géographique protégée (IGP) pour les effervescents à base de gamay du Beaujolais.

On estime à 600 000 ou 700 000 cols la production annuelle de vins mousseux de qualité de type aromatique en Beaujolais. Ce sont essentiellement des rosés effervescents demi-sec, ainsi que quelques rouges doux, tous entièrement écoulés en vente directe. Ces produits sont élaborés uniquement à partir du gamay par une fermentation en cuve close après pressurage direct du raisin. Ils affichent de 6 à 8° d’alcool. Selon les producteurs, ils sont « équivalents à des méthodes ancestrales avec fermentation en bouteille ». L’idée de certains vignerons est de valoriser ces vins en leur offrant une IGP.

« Notion de terroir »

C’est Patrice Dumas qui est chargé du dossier. Depuis 2007, il gère Terre B, une SARL qui regroupe des producteurs, coopératives comme indépendants, pour commercialiser les marques ROZémoi et RED de toi, soit environ 100 000 bouteilles chaque année.

« Nous aurions pu nous contenter de ces marques commerciales collectives, explique-t-il, mais il aurait manqué cette notion de terroir qui est attachée aux IGP. Or, elle est importante pour le consommateur, selon les études de marché que nous avons menées. Comme nos produits rencontrent de très bons échos auprès des clients, nous avons fait la demande auprès des Comtés Rhodaniens, qui regroupent toutes les IGP de la région Rhône-Alpes, pour avoir droit à une zone plus restrictive au sein de la zone de production. Il faudra trouver un nom à cette aire. La réflexion est toujours en cours sur ce point. »

Pas avant 2014

Les acteurs ont le temps d’y penser, « vu que les cahiers des charges des IGP sont à Bruxelles, il faudra sans doute attendre 2014 pour que la démarche aboutisse », précise-t-il.

D’ici là, les vignerons concernés pourront préparer le marché à cette nouvelle IGP. « Aujourd’hui, nous valorisons nos cuvées effervescentes autour de 7 à 7,50 euros la bouteille. Avec l’IGP, nous espérons sortir du circuit court, qui est le nôtre actuellement, pour intégrer un circuit plus long, mais sans perdre de valeur ajoutée », conclut Patrice Dumas.

Enfin, dernier avantage du passage en IGP, Inter-Beaujolais, l’interprofession des vins du beaujolais, pourrait percevoir une CVO sur ces vins afin d’en assurer la promotion. Ce qui n’est pas possible à l’heure actuelle.

D. B.

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