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Loire-Atlantique  Vandalisme dans un domaine des Grands chais de France

Publié le jeudi 12 juillet 2012 - 11h49

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Dans la nuit du 7 au 8 juillet, 2 500 pieds de sauvignon blanc ont été arrachés et laissés au sol sur une parcelle du château Cléray-Sauvion, propriété du groupe Grands chais de France, à Vallet, en Loire-Atlantique.

Les jeunes plants de sauvignon blanc qui venaient d’être plantés ont été arrachés et laissés au sol. © PHOTOPQR/OUEST FRANCE/M. PICHOT

Les jeunes plants de sauvignon blanc qui venaient d’être plantés ont été arrachés et laissés au sol. © PHOTOPQR/OUEST FRANCE/M. PICHOT

Pierre-Jean Sauvion, responsable du domaine, a constaté les dégâts. L’enquête est en cours et s’avère d’autant plus difficile que les relations entre producteurs et négociants sont très tendues dans la région.

« La parcelle saccagée n’était pas située en appellation Muscadet. Elle devait produire de l’IGP Val de Loire pour approvisionner, d’ici trois ans, une cuvée existante qui fonctionne bien », témoigne le responsable de la maison Sauvion au sein du groupe Grands chais de France. Il précise que « le préjudice le plus important va se mesurer en temps passé à replanter les manquants, car la mécanisation est désormais impossible. Il va falloir procéder à la main ».

Dans le milieu professionnel, cet acte de vandalisme choque mais n’étonne pas certains. Depuis plusieurs mois, les relations se sont dégradées entre producteurs et négociants. Récemment, les commissions paritaires où les deux familles discutent traditionnellement, à partir du mois de juin, des tendances de la future campagne, ont été annulées à la demande du négoce. Plusieurs sujets font l’objet de tensions, notamment les récents accords interprofessionnels et la lecture des contrats pluriannuels.

« Le négoce local n’existe plus »

En toile de fond, c’est le manque de valorisation des vins qui fait polémique. Pour certains, les prix jugés trop bas s’expliquent par la trop grande concentration des acheteurs. « Aujourd’hui, le négoce local n’existe plus. Les unes après les autres, les maisons ont été rachetées soit par Grands chais, soit par Castel, explique un vigneron. Face à ces deux géants, les producteurs n’ont pas de marge de manœuvre. Il suffit que l’un des deux réduise ses achats pour que l’autre se permette d’appliquer des prix très bas... Lors de cette campagne, le muscadet AC s’est vendu à 65 €/hl de prix moyen alors que les coûts de revient se situent entre 100 et 120 €/hl. »

Autre remarque, tout aussi amère : « Voir un négociant comme Grands chais planter du sauvignon interroge. À croire qu’il ne croit plus dans le muscadet… »

A. A.

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