Publié le vendredi 03 juillet 2015 - 10h32
Avec les fortes chaleurs, les premiers signes d’échaudage et de phytotoxicité apparaissent. La chambre d’agriculture de la Côte-d’Or recommande de limiter tous les travaux en période de canicule.
Des signes d'échaudage apparaissent en Bourgogne.
Les premiers signes d’échaudage font leur apparition. Les grappes se teintent d’une couleur brun-rouge, puis évoluent vers un aspect de raisin sec. C‘est ce qu’ont pu observer les chambres d’agriculture de la Saône-et-Loire et de la Côte-d’Or. En Languedoc, Bernard Molot, de l’Institut français de la vigne et du vin, en a aussi relevé quelques signes. À ce stade, cependant, l’ampleur du phénomène reste limitée.
Ce sont plutôt les traitements qui posent des problèmes. «â€¯Pour une efficacité optimale, la protection phytosanitaire doit être réalisée entre 12 et 24 °C avec une hygrométrie comprise entre 50 et 90 % », rappelle Benjamin Alban, conseiller viticole dans le Mâconnais et le Beaujolais. Avec un temps sec et chaud, l’évaporation du produit est telle que les traitements sont inefficaces. En ces temps caniculaires, la vigilance est donc de mise.
TRAITER À LA FRAÎCHE
Benjamin Alban recommande donc de traiter entre 5 heures et 9 heures du matin, à la fraîche. D’autant que l’oïdium connaît une sévère poussée dans la région. 30 % des parcelles sont touchées avec une fréquence qui dépasse les 50 % dans les parcelles les plus atteintes.
Autre source d’inquiétude : les poudrages au soufre. La chaleur provoque en effet une phytotoxicité du produit sur la plante. Celle-ci résulte «â€¯d’une forte concentration de soufre sur les grappes qui se vaporise de façon trop rapide sous l’effet de la luminosité et des températures extrêmes », explique la chambre d’agriculture de la Côte-d’Or.
Pour limiter les pertes de récolte par échaudage ou phytotoxicité, celle-ci conseille donc d’intervenir le moins possible durant les jours de canicule en limitant les traitements ou poudrage mais aussi les effeuillages, rognages et travaux du sol.
GÉRER L’ENHERBEMENT
La chaleur pose enfin la question de la gestion de l’enherbement. «â€¯Nous avons beaucoup de questionnement des viticulteurs à ce sujet », confirme Benjamin Alban. La destruction de l’enherbement doit se raisonner en fonction de nombreux critères : niveau de la réserve utile, type d’enherbement, état de dessèchement du couvert. «â€¯Sa destruction se fait en vue de limiter la concurrence hydrique qui pourrait se déclarer lors de futures pluies », explique Benjamin Alban. Là encore, le raisonnement doit être adapté à chaque situation. Par ailleurs, la chambre d’agriculture de la Côte-d’Or rappelle que le travail du sol peut aggraver les phénomènes d’échaudage.
Mais cette question de la destruction de l’enherbement ne se pose pas partout. Dans les vignobles languedociens et de Midi-Pyrénées, les réserves utiles sont encore à des niveaux satisfaisants grâce à des pluies abondantes jusqu’à mi-juin.
Marion Ivaldi
Vitisphere-La Vigne
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