Publié le mardi 28 avril 2015 - 15h44
Les vignerons qui ont souscrit une assurance-récolte début 2014 attendent toujours la subvention de 65 % promise par le gouvernement qui devait être versée avant le 31 mars. Le ministère doit recevoir la filière à ce sujet demain, mercredi 29 avril.
Les subventions qui devaient être versées le 31 mars ne l'ont toujours pas été. ©J.-M.NOSSANT
Lors de ses visites dans les vignes ravagées par la grêle, en septembre 2013 en Gironde et en juillet 2014 dans l’Aude, le ministre de l’Agriculture avait eu la prudence de ne pas promettre d’aides exceptionnelles. Mais Stéphane Le Foll avait pris un engagement fort pour la viticulture : le maintien du taux d’aide des assurances multirisques à 65 %.
Alors qu’elles devaient être versées le 31 mars 2015, ces subventions n’ont toujours pas été honorées. De plus, les fonds dédiés seraient tellement insuffisants que l’on évoque une perte de 10 points du taux de subvention. Le ministère de l’Agriculture recevra l’Association générale de la production viticole, le 27 avril, à ce sujet.
«â€¯Si le ministère fait de l’assurance une priorité, pourquoi est-ce que l’on découvre seulement maintenant ce dérapage ? Les surfaces étaient connues depuis les dossiers Pac en mai 2014 et les capitaux assurés depuis les déclarations DDTM de septembre. On joue la bataille après avoir perdu la guerre », tonnait Stéphane Héraud, le président de l’Association générale de la production viticole, à l’issue d’une réunion le 15 avril.
LES DINDONS DE LA FARCE
Le vignoble de Bordeaux est particulièrement inquiet. Pour ne pas dire furieux. Ses responsables se sont mobilisés dans la promotion de l’assurance-récolte après les orages de grêle de 2013 dans l'Entre-deux-Mers. Ils ont communiqué aux vignerons des prix nets à l’hectare qu’il faudra peut-être revoir à la hausse. Ils se sentent les dindons de la farce.
«â€¯Nous avons fortement poussé les vignerons à prendre une assurance multirisque, des produits onéreux qui n’ont de sens que s’ils sont fortement subventionnés, » confirme Hervé Grandeau, le président du Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs. Se disant prêt au bras de fer, il rappelle une évidence : « On fixe les règles du jeu au début du match, on ne les change pas quand il est fini. Je ne peux pas croire que l’on en reste là, ni pour le montant des subventions ni pour les dates de paiement. »
Si le ministre ne tenait pas parole, ce signal tomberait en pleines négociations sur le nouveau contrat socle, dont la commercialisation est annoncée pour l’automne. «â€¯Comment discuter aujourd’hui d’un contrat socle, si l’on n’arrive même pas à respecter les engagements passés ? » conclut Bernard Farges, le président de la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d’origine contrôlées (Cnaoc).
Alexandre Abellan
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