Champagne  Peu d’impact de la pourriture acide

La pourriture acide a été largement évoquée lors de l’assemblée générale de l’AVC (Association viticole champenoise) ce 11 décembre. Il est vrai qu’elle a touché la région cette année. « Ce problème concerne moins de 5 % du volume récolté, tempère Dominique Moncomble, directeur du pôle technique du CIVC (Comité interprofessionnel des vins de champagne). Mais il est inhabituel et, surtout, personne ne l’a vu venir. »

Les grappes compactes, les pluies de l’été et les fortes températures de fin août-début septembre ont favorisé la pourriture acide.

Le CIVC a rappelé l’effet cépage et l’effet région des attaques. En effet, le chardonnay, la Montagne de Reims et la Côte des Blancs ont été épargnés. Il a souligné que les parcelles sensibles à la pourriture grise ont souvent été impactées par la pourriture acide cette année.

REMÈDES CONNUS

Les remèdes sont connus : procéder à un effeuillage réfléchi, vendanger tôt, trier à la récolte et, enfin, se dépêcher de presser puis de lancer les fermentations avec des levures sélectionnées.

« Les températures moyennes en Champagne ont progressé de 1,2 °C en cinquante ans, a poursuivi Dominique Moncomble. Il va falloir apprendre à gérer des vendanges chaudes et à raccourcir le délai entre la cueillette et le pressurage. »

Quant à la drosophile Suzukii, elle ne semble pas avoir eu, pour l’instant, plus d’effets néfastes que ses consoeurs autochtones.

Aude Lutun
La Vigne-Vitisphere