Bordeaux Nouvelle querelle autour d’anciennes Cotisations volontaires obligatoires

Vigne bordelaise © C. STEF

L'appel a a-t-il été entendu ? Le 9 décembre dernier, le CAVB, le Comité d'action des vignerons de Bordeaux, organisait une conférence de presse marquant le départ d'un bras de fer avec le CIVB, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.

Objectif ? Encourager les viticulteurs à se lancer individuellement dans une procédure judiciaire afin de récupérer les CVO, Cotisations volontaires obligatoires versées avant 2008 au CIVB, lesquelles seraient considérées comme illégales par la Commission européenne.

Le CAVB a réaffirmé le constat de « faillite » de l'Interprofession dans les missions de promotion et de régulation du marché. Reste que ce soir-là, Dominique Techer, le président du CAVB, n'a pu indiquer un nombre de viticulteurs prêts à se lancer dans la bataille. « J'ai eu le sentiment d'assister à une réunion de famille. Je suis sceptique sur ce combat judiciaire », s'interroge un viticulteur qui préfère garder l'anonymat.

Renaud Jean, vice-président du Collectif des viticulteurs de Gironde, qui exploite 22 ha de vignes dans l'Entre-Deux-Mers, est prêt à en découdre. « Je vais réclamer 25 000 € de CVO pour la période 2004-2008. Je suis prêt à porter mon dossier devant la justice » indique t-il. Même s'il ressortait perdant, le combat pour lui a son importance : « Ce qui compte c'est que l'on envoie un message, à savoir que des petits viticulteurs ébranlent une institution telle que le CIVB, afin qu'elle ne soit plus autiste ».

Colette Goinère