Publié le lundi 02 février 2015 - 17h03
Gilles Louvet Vignobles, le plus gros négoce français de vins bio, est en redressement judiciaire depuis mi-janvier. Il est en période d’observation pendant six mois.
La nouvelle a été largement commentée dans les allées du salon Millésime bio, la semaine dernière, à Montpellier (Hérault). Gilles Louvet Vignobles, leader français des vins bio, basé à Narbonne (Aude), a été placée en redressement judiciaire le 13 janvier 2015, avec une période d’observation de six mois.
Créée en 1993 par Gilles Louvet, cette société de négoce avait été la première à se positionner exclusivement sur le marché des vins bio, au tout début de l’envol de ce segment. Elle a connu une croissance rapide au moment du boum des vins bio, à partir de 2006, avec des hausses de 40 % de son activité sur plusieurs années. Actuellement, elle achète entre 40 000 et 45 000 hl par an et commercialise 3 millions de cols par an dont 60 % à l’export.
UN GROS INVESTISSEMENT
En 2012, Gilles Louvet avait repris un site de conditionnement spécialisé dans les BIB à Saint-Christol-lez-Alès, dans le Gard. Il y avait investi dans une chaîne d’embouteillage.
Depuis un ou deux ans, l’entreprise donnait des signes d’essoufflement. En 2013, elle a enregistré 200 000 € de pertes pour un chiffre d’affaires de 11 M€.
En août dernier, la cave coopérative de Saint-Maurice-de-Cazevieille (Gard) avait mis un terme au contrat de location du chai de Brouzet-lès-Alès, qu’elle avait signé avec la société de négoce narbonnaise.
À la Cave de Vergèze, premier producteur français de vins bio, le président, Jean-Fred Coste, confie avoir constaté des retards dans les règlements et les retiraisons. «â€¯Nous avons encore des volumes de 2012 et 2013 qui n’ont pas été retirés. Mais Gilles Louvet nous avait rassurés en nous annonçant avoir trouvé des investisseurs pour rentrer au capital. »
Croissance trop rapide ? Marges insuffisantes ? Concurrence accrue ?
L’administrateur judiciaire, nommé par le tribunal de commerce de Narbonne, a six mois pour identifier avec Gilles Louvet l’origine des difficultés de l’entreprise et étudier les différentes options possibles pour la poursuite de l’activité.
Michèle Trévoux
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