Actualités viticoles

Pollution par d’anciens herbicides L’eau interdite de consommation à Damery

Publié le lundi 24 janvier 2011 - 15h50

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

Le 13 janvier, l’agence régionale de santé (ARS) de Champagne-Ardenne a décelé la présence de résidus d’herbicides dans l’eau potable distribuée à Damery (Marne). Depuis ce jour, les habitants de cette commune viticole de 1 500 habitants, située à 10 km à l’ouest d’Épernay, dans la vallée de la Marne, n’ont plus l’autorisation de consommer l’eau de la commune.

Pollution par d’anciens herbicides : l’eau interdite de consommation à Damery © P. CRAPON

Pollution par d’anciens herbicides : l’eau interdite de consommation à Damery © P. CRAPON

Les analyses montrent la présence de déséthyl-terbuméton (0,9 µg/l), qui est un dérivé du terbuméton, un désherbant interdit depuis 1998. Autre molécule mise en cause : le 2-6 dichloro-benzamine (0,4 µg/l), dérivé du dichobénil, désherbant interdit d’utilisation depuis mars 2010.

L’ARS a également détecté d’autres substances, à des taux plus faibles. Elle précise que « la somme des molécules quantifiées atteint 1,937 µg/litre » quand la limite, pour l’eau potable, est fixée à 0,5 µg/l pour la somme des polluants et à 0,1 µg/l pour chaque pesticide pris individuellement.

Cette pollution des eaux embarrasse le monde agricole et viticole et confirme que le sol « relargue » des matières actives plus de 20 ans après leur utilisation.

Comme le précise Dominique Moncomble, directeur des services techniques du CIVC (Comité interprofessionnel des vins de champagne), « on ne parvient jamais à relier une pollution à des pratiques culturales récentes. Cela s’explique en partie par l’inertie de la craie, qui présente d’autres avantages par ailleurs ».

Pour l’heure, les habitants de Damery doivent toujours consommer de l’eau en bouteille, en attendant les résultats de la dernière analyse, annoncés en fin de semaine.

En décembre dernier, un problème identique s’était posé à Jonquières, dans le Gard, où l’on avait également retrouvé du déséthyl-terbuméton dans l’eau potable. Mais depuis le 20 janvier, l’eau est à nouveau considérée comme potable, les dernières analyses ayant révélé une forte baisse des résidus de terbuméton.

B. C.

Ces articles peuvent également vous intéresser

Champagne
Lancement de la révision parcellaire

Publié le 18 février 2011

Pollution
L'eau interdite de consommation à Jonquières

Publié le 21 décembre 2010

Economie
La Champagne tourne le dos à la crise

Publié le 14 décembre 2010

Farming Simulator
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin