Publié le jeudi 05 mars 2015 - 10h24
Un fonds d’investissement américain lance un vin de marque dans le Beaujolais, en misant sur le gamay noir plutôt que sur l’appellation. Pour souligner l’aspect révolutionnaire de sa démarche, l’étiquette reproduit le célèbre tableau de Delacroix «â€¯La Liberté guidant le peuple ».
«â€¯La Liberté guidant le peuple » figure sur la cuvée Bonnet rouge.
Au départ, il voulait investir dans une propriété du Beaujolais. Devant la faible rentabilité prévisible d’un tel placement, Third Leaf Partners, un fonds d’investissement américain en a décidé autrement : il a créé le négoce Bonnet Rouge.
«â€¯Il nous fallait trouver un modèle plus durable, à la fois pour les investisseurs et les partenaires, c’est-à-dire les domaines et les vinificateurs », explique Manoel Bouchet, cofondateur de Bonnet Rouge, filiale de Third Leaf, et cogérant de RMD Conseils, à Beaune.
L’idée est venue de faire un vin de marque Bonnet Rouge. C’est «â€¯le bonnet de la liberté », clame Manoel Bouchet se référant à celui que porte la Marianne du tableau «â€¯La liberté guidant le peuple » de Delacroix, qui sert d’illustration principale aux étiquettes.
L’entreprise produit trois cuvées : Gamay Noir, Cuvée Marianne (assemblages de crus) et Régnié (à terme). La vinification a lieu à Lancié, dans une cave temporaire, ou chez les vignerons selon un cahier des charges.
«â€¯LE RENOUVEAU DU BEAUJOLAIS »
Pour la cuvée Gamay Noir, les mots Bonnet Rouge et, en dessous, Gamay Noir occupent toute l’étiquette. L’appellation Beaujolais-Villages et les autres mentions obligatoires n’apparaissant que sur la contre-étiquette. C’est un assemblage de beaujolais-villages et de crus du Beaujolais vinifiés séparément. Ce premier millésime, un 2013, est fermenté pour 90 % en cuve de béton et pour 10 % en fût de chêne neutre. La fermentation, traditionnelle, est semi-carbonique et l’élevage est de huit mois.
Bonnet Rouge s’adresse essentiellement à la restauration, pour une vente au verre. Il a été lancé le 15 janvier aux États-Unis. Le vin sera proposé en Europe et en Asie. Le prix public conseillé est de 15 € TTC pour la cuvée Gamay Noir et 25 €TTC la Cuvée Marianne.
«â€¯Nous souhaitons participer au renouveau du beaujolais et proposer un nouveau modèle commercial pour la région, avance Manoel Bouchet. Il s’agit de redynamiser la chaîne de valeur, de rétablir des prix normaux et de faire naître, espérons-le, des vocations. »
Mathilde Hulot La Vigne - Vitisphere
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