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Toutes les propositions du groupe de pilotage

La vigne - n°134 - juillet 2002 - page 0

Le groupe de pilotage, animé par Jacques Berthomeau, milite pour une nouvelle segmentation des catégories de vins français.

'J'ai toujours voulu que l'avenir ne soit plus ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire . ' C'est par cette phrase du philosophe Henri Bergson que s'ouvre la note d'orientation stratégique intitulée ' Cap 2010, le défi des vins français ', remise au ministre de l'Agriculture le 1 er juillet. Le ton est donné et le constat introductif sans concession : ' Nos échecs à l'exportation trouvent principalement leur source dans un manque de rigueur (...). Sous les grandes ombrelles que sont nos AOC (...) s'abritent des vins moyens, voire indignes, de l'appellation . ' C'est donc l'action qui est prôné à travers une triple ambition : tirer le meilleur parti de notre tradition viticole, être à l'écoute de nos consommateurs et travailler de manière collective. Cinq principes d'action sont dégagés : la fidélité à la tradition et à l'authenticité ; la transparence et le respect rigoureux des règles de production ; la responsabilité des hommes pour respecter l'environnement et affirmer la place du vin dans la société ; l'adhésion à une démarche collective ; l'affirmation que la nouvelle compétition mondiale doit se mener avec des règles calées.

Première réforme proposée : une nouvelle grille réglementaire pour une meilleure cohérence de la segmentation de nos vins. La réglementation actuelle, VQPRD (AOC + VDQS) d'un côté, et vins de table (dont ceux qui ont une indication géographie, c'est-à-dire les vins de pays) de l'autre, n'est pas jugée opérante. La proposition ? Que les VQPRD soient le réceptacle de tous les vins à indication géographique : bien sûr les AOC mais aussi, à côté, une nouvelle catégorie de vins produits dans une région déterminée (VPRD) accueillant les vins de pays volontaires. Contrairement à ce qui fut, un moment, envisagé dans la filière, la famille des AOC ne serait pas divisée entre ' le haut de gamme ' et ' les volumes génériques '. Deuxième volet, à l'intérieur des vins de table à indication géographique, la création d'une nouvelle catégorie vins de cépages des pays de France, soit ' un espace de compétitivité aux normes des règles de la compétition internationale '. La règle des 85 % et les copeaux de chêne seraient alors possibles. Nos vins d'entrée de gamme, à l'aide de marques puissantes, y trouveraient un nouveau souffle.
Deuxième réforme : la gestion moderne de notre ressource vin. Deux outils pour cela : une gestion par grand bassin de production, au-delà des catégories juridiques de vin, s'appuyant sur les grandes interprofessions actuelles ; l'affectation prévisionnelle de chaque hectare de vigne à une production déterminée (vin ou non vin), comme c'est le cas en Minervois (vignoble mixte du Languedoc) ou en projet dans les Charentes. C'est le concept du ' vin voulu '.
Troisième réforme : dans le cadre d'une refondation des relations entre production et négoce, il est proposé que les pouvoirs publics réservent leur soutien aux entreprises s'engageant dans un partenariat durable. Un fonds national d'investissement et de dévelop- pement est également prôné.
Dernière réforme avancée : l'approche collective de la reconquête des marchés, avec une seule proposition : une table ronde pour déterminer où des synergies peuvent se mettre en place.


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