Des records de pluviométrie

'Que d'eau ! ' titrait un bulletin d'avertissements bourguignon en mars. A la fin du mois, la Protection des végétaux de Cognac faisait le bilan : 25 jours de pluie en octobre, 27 en novembre, 21 en décembre, 24 en janvier, 15 en février et plus de 20 jours encore en mars, soit un total d'environ 800 mm en six mois seulement, alors que la moyenne annuelle est de 700 mm ! En Beaujolais, la pluviométrie a été pratiquement deux fois supérieure à la normale en mars, dépassant les 100 mm. Dans le Bas-Rhin, le constat est identique, de même en Dordogne où la pluviométrie de mars atteint environ les 100 mm alors qu'annuellement, elle oscille entre 650 et 750 mm.La vigne est en avance, mais les travaux, avec des sols gorgés d'eau, ont pris du retard. ' Pledge avait gagné des parts de marché, mais il n'a pas toujours pu être appliqué à temps. Alors qu'on approche du débourrement, certains n'ont toujours pas désherbé ', indiquait un conseiller de l'Yonne fin mars. Ce climat très humide a pu gêné les traitements contre l'excoriose. La stratégie de lutte à deux traitements débute lorsque 30 % des bourgeons de la base ont atteint le stade D, sortie des feuilles. ' Les vignerons n'ont pas toujours pu rentrer dans les parcelles pour effectuer ce traitement, indique-t-on en Dordogne. Or, déjà l'an dernier, certains n'avaient pas pu intervenir, et cette maladie prend de l'ampleur. ' Elle est en progression importante sur l'ensemble du vignoble aquitain depuis 1998 et, en théorie, l'absence de protection n'est envisageable que dans les parcelles n'ayant présenté aucun symptôme au cours des trois dernières années.